1.2. Le dédoublement

Le jeu ne s’arrête pas là, mais se poursuit sous d’autres formes dans le cours des deux romans. La duplicité, étrangère au roman policier anglais strictement manichéen, n’est certes pas absente du roman noir et en est même un des traits majeurs : le héros est traversé de pulsions contraires, et parfois même, c’est le cas dans des romans novateurs, comme Matricide d’Alexandre Lous, le détective commet le crime ; cependant, dans les deux oeuvres qui nous occupent, cette duplicité devient parodiquement dédoublement, parfois vertigineux. Ainsi, des récits ou personnages typiques du roman policier ordinaire se superposent aux récits et personnages principaux, représentant non pas des modèles, mais des espèces de doubles déformés et gênants.