1.3.1. Pour vivre heureux, vivons cachés

Il semblerait64 que la France65 soit atteinte d’un syndrome du secret qui conduit les entreprises ou organisations qui expérimentent les télé-activités et parviennent à tirer profit de leur potentiel à tenir secrets les résultats de ces explorations ; cette réticence à rendre publiques les informations obtenues s’appuie sur l’idée que le passage à un nouveau mode de travail ou d’organisation constitue en soi un avantage compétitif dont il ne faut surtout pas se départir :

le partage d’expérience est donc exclu66. En outre, l’insuffisance d’exemples-type d’entreprises ou d’administrations phares et motrices ajoute à la faiblesse de nos forces : en d’autres termes, il s’agit de dire que les pionniers ne sont pas encore assez visibles et/ou nombreux pour entraîner réellement un élan.

Notes
64.

C’est en tout cas un des reproches que nous adresse la Commission européenne.

65.

La formule et le conditionnel sont dictés par la prudence plus que par le scepticisme ou la remise en cause des explications avancées.

66.

Cette remarque n’est pas généralisable à l’ensemble des organisations : certaines ont accepté qu’un bilan de leur expérience soit dressé et les administrations qui se lancent dans l’aventure communiquent assez volontiers sur le sujet, surtout, cela va de soi, lorsqu’elles disposent de résultats positifs. La motivation pour le faire ne relève d’ailleurs probablement pas seulement du goût du partage.