1.3.2. Une situation économique particulière

D’un point de vue économique, c’est apparemment notre marché de l’emploi et ses habitudes de fonctionnement qui joue contre la propagation de l’innovation. Un taux de chômage élevé serait apparemment une des causes d’une réticence collective à changer de mode de travail (le changement étant perçu comme une prise de risque, laquelle est instinctivement limitée en situation de crise ou d’incertitude). De plus, l’établissement de relations de travail sur la base de hours worked et non de value delivered irait également contre la mise en place d’un mode de travail où la relation contractuelle relève plus du droit commercial que du droit du travail.

Ces arguments, avancés par la Commission européenne, mériteraient quelques nuances. Il n’en reste pas moins que la comparaison avec nos voisins européens autorise à émettre l’idée de spécificités françaises. Un dernier point, qui n’est évoqué par la Commission européenne que du point de vue financier67, concerne le mode d’intervention de l’Etat. Nous lui réserverons un paragraphe dans le fil de notre développement.

Notes
67.

C’est surtout la faiblesse des investissements dans une infrastructure apte à recevoir la manne informationnelle qui est déplorée, comparativement aux efforts consentis par le Japon, ou les Etats-Unis.