2. L’observation participante

Cette méthode développée par B. Malinowski183 consiste à étudier un groupe humain en s’immergeant durablement en son sein et en participant à ses activités quotidiennes. C’est ce que nous avons fait si l’on considère que nous étions présente à chaque fois que le groupe se réunissait, constitué en tant que tel. Il va de soi que cela exclut les échanges réguliers qu’entretenaient certains participants entre eux ; fort heureusement, leur incidence sur le fonctionnement du groupe a été suffisamment forte pour qu’ils soient perceptibles de notre position de tiers, et ce que nous croyions être un handicap au départ (nous avions le sentiment de manquer des étapes) s’est vite avéré être un facteur positif dans nos efforts réguliers pour récupérer une certaine extériorité, puisque ces échanges externes devenaient des indicateurs précieux de l’évolution du groupe.

Notes
183.

Comme le soulignent R. Quivy et L. Van Campenhoudt, « les sociologues qui étudient habituellement leur propre société au cours de recherches de durée limitée n’appliquent guère l’observation ethnologique avec toute la précision des ethnologues qui quittent leur lieu de vie et recueillent dès lors un matériau empirique considérable. Cependant, ils mettent régulièrement en oeuvre des méthodes d’observation comparables, le plus souvent en complément d’autres méthodes plus formalisées », voir R. Quivy, L. Van Campenhoudt, (1995), Dunod, Paris.