4.1. L’accompagnement d’un processus dynamique et la phase de bilan

Pour des contraintes matérielles et temporelles, étant également tributaire de la plus ou moins grande inertie des acteurs impliqués dans les deux expériences et des inévitables querelles qu’elles ont occasionnées, les deux phases d’investigation ne se sont pas déroulées en parallèle et ont donné lieu à des modes de collecte des informations différents. La première s’est étalée sur une période de deux ans et a été nourrie par trois sources d’informations : notre participation aux réunions, les compte rendus de réunions et documents écrits générés par ces dernières et les entretiens menés auprès des participants du groupe ainsi qu’auprès d’entreprises et acteurs locaux. La seconde, en phase de rebond et de bilan, s’est échelonnée sur une durée plus courte188 (six mois) et a reposé sur trois types de données : les documents et rapports produits à l’occasion du projet, les entretiens menés auprès des trois types de populations concernées par les sous-projets et le questionnaire adressé à l’une d’entre elles.

Notes
188.

La construction d’un dispositif permettant la diffusion de l’innovation relève d’un processus dynamique inscrit dans la durée. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’observer des terrains qui nous permettaient de suivre ce processus plutôt que d’en reconstruire le développement. Bien que le deuxième terrain ait donné lieu à une observation plus courte (avec ce que cela implique en matière de biais méthodologique, la situation décrite relevant plus de l’instantané que du processus évolutif), il faut souligner que notre directeur de recherche et nous-même suivions depuis le début les expériences entreprises dans le cadre de nos activités de recherche au sein d’un laboratoire en position de veille socio-technique relativement au champ dans lequel s’inscrit notre objet.