4.3. L’analyse de contenu

La méthode que nous avons choisie pour exploiter les informations collectées est l’analyse de contenu, considérant que ce n’est ni une pratique théorique, ni une pratique technique fermée sur elle-même, mais au contraire un moment de la demande sociale qui la détermine.190 L’analyse de contenu n’apporte bien sûr que des éléments de réponse qui doivent être ensuite interprétés en fonction des grandes questions qui ont conduit à entamer la recherche.En définitive, et en marge de tous les débats orchestrés quant à son utilité dans un processus d’étude ou de recherche, insistons sur le fait que l’analyse de contenu a été abordée ici comme étant une pratique inscrite dans une pragmatique. Les grilles qui ont permis d’analyser tous les entretiens réalisés ont été conçues en deux temps.

Tout d’abord, nous avons sélectionné trois entretiens, jugés par nous les plus significatifs, et nous avons répertorié sans les classer tous les thèmes qu’ils abordaient. Un travail de recoupement et de classement suivant la manière dont ces thèmes étaient traités a permis d’aboutir à une première grille.

C’est seulement à la lecture des autres entretiens que de nouvelles familles ont pu apparaître et que certaines spécifications ont été retenues lorsqu’elles ne correspondaient à aucun des thèmes déjà rencontrés. L’objectif de l’analyse de contenu étant de couvrir l’ensemble du discours, nous avons choisi d’en ignorer aucune, même dans les cas où ces spécifications n’étaient apparues qu’une fois. Cette présentation est exhaustive et ce n’est que lors de l’étape suivante, celle de l’interprétation et de la synthèse, que nous nous sommes permis d’écarter certaines des réponses obtenues pour aider à la compréhension et à la cohérence de l’ensemble. Les cas atypiques sont simplement évoqués à titre d’information.

Notes
190.

Ghiglione, Beauvois, Chabrol & Trognon, (1980).