5. La scène se passe...

Nous avons consacré presque deux chapitres à la problématisation de notre domaine de recherche et à la construction de son objet afin de définir très précisément ce que nous souhaitions appréhender dans le vaste questionnement que génèrent les télé-activités dans les milieux ruraux. Nous avons souhaité également nous démarquer d’approches très complémentaires, lorsqu’il s’agit de traiter de façon exhaustive le sujet, afin qu’il n’y ait pas de confusion ou doute possibles sur l’objectif que nous poursuivions. Nous nous sommes donc volontairement détachée de problématiques liées, qui à l’aménagement du territoire, qui à l’espace public ou à la territorialisation, et ce afin de nous focaliser sur les jeux d’acteurs et leurs logiques d’action dans la construction d’un processus de diffusion.

Néanmoins, se détacher ne signifie pas ignorer, voire (et ce serait pire), connaître sans prendre en compte. Dans la mesure où nous avons entrepris de comprendre un processus (dimension dynamique et nécessairement inscrite dans le temps) en observant les acteurs qui le font vivre (lesquels s’inscrivent dans un contexte, ou un espace, ou encore un système d’action), il va de soi qu’un minimum d’informations est nécessaire pour s’immerger, le temps d’une réflexion, dans un environnement volatil, et sous l’emprise d’influences tout aussi multiples que divergentes. C’est la raison pour laquelle nous présentons le contexte général qui a donné corps et sens aux deux expériences que nous avons suivies.