DEUXIEME PARTIE : DES MILIEUX RURAUX INNOVANTS

Chapitre 6 : l’expérience ardéchoise

Le terrain ardéchois a été notre premier objet d’observation et nous a permis de prendre part à une expérience qui s’est étalée sur près de deux ans. Une chronologie exhaustive des événements qui ont jalonné le processus de diffusion des télé-activités ne facilitait pas la lecture et la compréhension des résultats, ces derniers relevant de deux ordres, l’un factuel (ce qui a été fait), l’autre plus subjectif (les valeurs du groupe, son mode d’action, etc). Aussi, afin de rester le plus près de notre objet de recherche, nous avons choisi de partir de l’innovation et d’organiser ce chapitre de la manière suivante.

Après une première section consacrée à une présentation générale de l’expérience et surtout à une découverte de l’innovation ou des innovations dont il a été question, nous nous arrêtons dans une deuxième section sur l’imaginaire social du groupe. Ceci nous permet, d’une part, de comprendre pourquoi tel type de projet innovant a été retenu plutôt que tel autre, l’imaginaire social en question nourrissant l’image des télé-activités dont le groupe a été porteur ; de l’autre, cette analyse permet de comprendre quels types de rapports ont pu s’agencer ou non sur ce territoire et à l’inverse, pourquoi certaines relations défaillantes n’ont pas été tissées : c’est l’objet du troisième temps. Ce dernier nous conduit notamment à faire état de rapports de force larvés, c’est-à-dire jamais physiquement noués mais toujours présents en filigrane du discours.

Dans une quatrième section, nous sommes amenée alors à identifier la stratégie que le groupe a mise en oeuvre pour tenter de se poser en instance de médiation entre l’innovation et le territoire. Nous terminons enfin ce chapitre par une mise en évidence des bénéfices et « bons points » qui peuvent être portés à l’actif du groupe, une partie de cette dernière section étant cependant réservée à l’analyse des principales erreurs commises.