1.3.1. Les projets présentés

• Un centre de ressources : l’objectif est de capter des salariés délocalisables, issus notamment d’entreprises de services en général ou de services informatiques qui souhaiteraient « mettre au vert » certains individus comme les développeurs. Le concept sur lequel repose le projet consiste à optimiser les moyens techniques en combinant sur un même site les objectifs des Inforoutes et une vocation de télé-activités multiples. Partant du principe que les emplois générés à court terme sont peu nombreux, la mise à disposition de bureaux loués ponctuellement peut rentabiliser l’opération et compléter un environnement opérationnel autour d’autres fonctions télématiques. Ce projet émane d’un maire d’une commune voisine, qui plus est professionnel de l’informatique depuis plus de vingt cinq ans.

• Un site multipôle « eau et rivière » : créé en 1982, le Syndicat Intercommunal de la Vallée de l’Ardèche a entamé une réflexion d’ensemble pour identifier de nouvelles missions centrées autour d’un objectif commun, remettre la rivière au coeur de la vallée. Ceci passe par la promotion de la qualité de l’eau, la prévision des risques, la visualisation des phénomènes de crues. Cet objectif implique également de se rapprocher des habitants de la rivière, d’où la volonté de créer un projet télématique fédérateur. Deux axes sont privilégiés. D’une part, la mise en place d’un site d’informations tirant profit d’autres cellules existantes installées le long de la vallée avec des thèmes privilégiés, de l’autre, l’installation de bornes informatiques dans les lieux publics permettant de donner des informations quasiment en temps réel relatives à la rivière. Ce projet est porté par le directeur du SIVA, jeune ingénieur agronome.

• Un centre de téléservices : l’objectif principal consiste à créer de l’intelligence économique en se positionnant sur le marché des études de filières économiques et en poursuivant parallèlement une volonté de création de centre de proximité. La particularité de ce projet est d’être soutenu par le maire d’une commune mais néanmoins lancé par un investisseur privé. Un partenariat doit être établi avec les Inforoutes pour devenir le sous-traitant dans la confection de leurs pages web. Quant à l’objectif de centre de proximité, il se décline en deux volets, l’un basé sur la décentralisation de services publics, l’autre sur la mise à disposition de services privés. L’exemple d’un service d’écrivain public est soumis. Le projet est soutenu par le maire de la commune de rattachement, soucieux de créer des emplois dans une commune qui souffre d’enclavement.

• Une adresse virtuelle pour les SDF : proposé et défendu par une association régionale, ce projet vise à coordonner toutes les formes d’aides à destination des populations défavorisées et à faciliter la mise en oeuvre de nouveaux partenariats. L’un des principaux objectifs est d’offrir un appui aux personnes sans domicile fixe (volonté qui a conduit les porteurs de projet à s’insérer dans le programme Epitélio/Telematics applications program). La première application effective consiste en l’ouverture d’un « point contact solidarité », permettant de résoudre les problèmes d’ordre administratif et en la possibilité de créer une adresse virtuelle facilitant le suivi des personnes et donc le prolongement de leurs droits.

• Une ruche d’entreprises : basé sur les T.I.C. en général, le concept de départ tient dans une formule, « avoir la chance de travailler là où on a choisi de vivre ». Proposé par le directeur d’une agence de communication, ce projet propose de réunir dans une ruche d’entreprises tous les spécialistes qui gravitent autour de l’édition d’images, de la publicité, de la reprographie, de l’audiovisuel, avec un axe de travail commun : se doter des technologies les plus sophistiquées réservées aux « grands » et centraliser l’information tout en la partageant. C’est donc à une ruche thématique et technologique que ce dirigeant s’attelle.

• Un télécentre de loisirs : ce projet est présenté par un architecte naval dont la clientèle mondiale représente annuellement un panel de cinq cents constructeurs-amateurs de bateaux prêts à se rendre sur place en Ardèche pour construire leur bateau auprès d’un expert. L’idée de base du projet est la création de richesse par le temps de loisirs. Il s’agit de mettre à disposition des amateurs l’atelier de construction mais l’ampleur du projet et sa dimension technologique sont liées à la volonté d’intégrer sur un même site tous les professionnels locaux concernés par l’arrivée de cette clientèle hors-saison qui effectuent des séjours de longue durée (hôteliers, artisans, loueurs et constructeurs de matériel, canoës, fournisseurs de matière première, etc...). La complexité des matériaux utilisés pour l’architecture navale et la technicité des phases de construction peut également donner lieu à la mise en place d’un site avec formation et conseils dispensés à distance. L’objectif ultime est d’arriver à une bulle de loisirs et à une »télé-bulle de loisirs » dans lesquelles les TIC sont le lien essentiel entre tous les professionnels et les amateurs-touristes. C’est une première démarche vers une chaîne de synergie entre les Très Petites Entreprises et P.M.E. de la région, d’autant plus que la part des loisirs dans la création de richesse croît régulièrement sur le plan local.