Bien que nous nous soyons fixé comme objectif de ne pas mêler nos commentaires à cette première section, une exception s’avère ici nécessaire pour rendre compte des projets effectivement soutenus par le groupe. En effet, sur l’ensemble des projets présentés lors des deux premières réunions, seuls la représentante de l’association régionale travaillant pour les SDF et l’architecte naval ont soumis (comme demandé à l’issue de la réunion du 7 février 1997) une note écrite à l’attention du groupe et ont souhaité bénéficié d’un temps de parole conséquent pour présenter leur projet au cours d’une séance de travail. Deux raisons permettent d’expliquer, pour le moment, cette constatation. La première est liée à l’enthousiasme soulevé par les premières informations données sur le projet, enthousiasme dont attestent les compte rendus de réunion des 20 décembre 1996 et 7 février 1997. Le projet SDF est qualifié de « passionnant », le second de « visionnaire »199.
On peut raisonnablement penser que la réaction spontanée des participants a été un facteur de détermination et de motivation supplémentaire. Parallèlement, ou conséquemment, la deuxième raison apparaît dans les schémas proposés en 1.2.2. : on constate que plusieurs participants à la première réunion sont absents dès la deuxième et à l’exception du directeur du SIVA, tous les porteurs de projets (notamment financés sur fonds privés) ont disparu. Les raisons de ces défections apparaîtront dans le fil de notre analyse. Soulignons que le projet du SIVA a été discuté, puis a fait l’objet d’aides ponctuelles à partir de la réunion du 24 septembre 1998.
Nous reviendrons dans l’analyse de nos corpus sur le sens de ces mots et l’interprétation à donner dans le contexte de leur apparition.