1.3.3. Les actions ponctuelles du groupe

La diffusion du courrier électronique à l’Ordre des architectes : lorsque l’architecte du groupe a été investi par son ordre d’une mission de sensibilisation auprès des membres de sa profession, il était le seul possesseur d’une adresse électronique sur les 18 participants régulièrement présents au conseil. A chaque réunion du conseil de l’Ordre, il a bénéficié d’un temps de parole lui permettant de mettre en avant le profit qu’il retirait de son utilisation et a également ouvert sa présentation sur les activités de Grimpi. Au début de l’année 1999, 13 participants sur les 18 étaient nantis d’une adresse électronique et échangeaient régulièrement entre eux.

La formation à l’informatique et à Internet par la Chambre d’agriculture : une formation à destination des agriculteurs et de leurs épouses a été mise en place, pour les initier à l’informatique en général et à l’utilisation d’Internet dans le cadre de leur profession (être au courant des derniers textes de la Commission européenne, informations sur les derniers traitements, statistiques de surproduction, etc...). Pour la première session, une trentaine d’invitations ont été lancées. Au total, ce sont onze personnes qui ont suivi la formation, aucune n’ayant jamais été initiée. A ce jour, même si la motivation de départ a plus été liée à de la curiosité qu’à un réel intérêt pour l’exercice d’une profession, trois ont fait le pas de s’équiper et envisagent de se connecter. Notons que cette deuxième étape s’est peut-être moins imposée puisque les participants à la formation ont été informés de l’existence de plusieurs centres de communication200 dans les communes avoisinantes, centres permettant, moyennant un coût de 25 francs de l’heure, de se connecter.

La formation à Internet et à la communication en réseau auprès des personnels de préfecture : la filiation n’est pas difficile à établir dans ce cas de figure. Mû par une conviction personnelle que nombre des lourdeurs de l’administration seront à terme résolues par une utilisation intelligente des technologies d’information, le sous-préfet a présenté au secrétaire général de la préfecture et au préfet l’état d’avancement des travaux de la cellule qu’il avait contribué à créer. Fort de son expérience et s’étant mis lui-même à la télé-activité, il a donc soumis l’idée d’une formation à Internet pour l’ensemble des personnels de préfecture. Depuis, bien qu’ayant été muté, sa conviction n’a pas été atteinte puisqu’il a élargi cette initiative à ses collègues de rang égal et a également l’intention de mettre en place la même structure de réflexion et d’action dans l’arrondissement dont il a désormais la charge.

La sensibilisation et la formation auprès des adhérents de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises de la Drôme et de l’Ardèche : c’est après une première phase de rencontres avec ses adhérents que le représentant de ce syndicat patronal a décidé de mettre en place une première expérience pour « identifier les réactions des chefs d’entreprises face aux technologies d’information et à Internet ». Un petit groupe de volontaires a donc été réuni et s’est vu proposer deux demi-journées de formation pour découvrir les télé-activités. La plupart d’entre eux étant déjà familiers de l’outil informatique, c’est donc à l’Internet et à l’échange de données médiatisé par l’ordinateur que les volontaires se sont adonnés. Malgré une prudence clairement affichée, le projet d’une expérimentation plus large a été lancé, avec à terme, l’objectif d’aider ces chefs d’entreprise à formuler leurs propres demandes face à des offres de services souvent standardisées. Intégré finalement dans un projet plus large (à l’échelle européenne) et rattrapé en cours de route par les Inforoutes, l’expérience a finalement été lancée auprès de 150 entreprises au lieu d’une vingtaine et ne devrait s’achever qu’à la fin de l’année 2000 au lieu de l’automne 1999 comme cela était prévu.

Une réflexion sur l’intérêt d’un intranet au Conseil Régional : la même démarche a été lancée dans le cadre du Conseil Régional, par l’intermédiaire de deux initiatives qui se sont recoupées ; d’une part, celle du conseiller régional membre du groupe et convaincu de l’intérêt de développer l’usage systématique des technologies dans des administrations ancrées sur « des logiques bureaucratiques et papier », de l’autre celle d’une commission de travail sur les T.I.C. à laquelle le conseiller récemment élu a décidé de s’associer. Depuis, la création de l’intranet est effectivement en cours de réalisation, le premier objectif, moins ambitieux que la volonté de départ, étant de limiter la multiplication des documents papier. Soulignons que le même conseiller régional, membre également du Parc régional de Drôme-Ardèche a également demandé à être investi d’une mission exploratoire sur ces technologies appliquées à la gestion d’un Parc, à l’aide au débat, à la décision et au fonctionnement d’une entité territoriale complexe compte tenu de la distance.

Notes
200.

C’est le nom qui a été donné aux espaces équipés d’outils télématiques, ouverts à la population dans le cadre du projet Inforoutes. Précisons, bien que cela sorte du propos actuel, que toutes les communes adhérentes aux Inforoutes peuvent, potentiellement, être dotées d’un centre de communication si elles en font la demande. Un problème de taille se pose, qui mériterait d’être traité : la localisation des centres ne suit pas une logique de répartition optimale à l’échelle d’un territoire mais procède plus pour le moment de la volonté d’acteurs locaux (des élus) qui font la démarche de s’équiper. On peut donc imaginer à terme, une densité de ces centres totalement déconnectée de la réalité démographique et géographique des communes concernées. Ce risque est d’autant plus envisageable qu’à chaque fois, les maires des communes désireuses de les voir s’implanter soulignent que leur utilisation n’est pas réservée aux administrés de la commune mais ouvertes à l’ensemble des citoyens désireux de s’informer. Nous aurons l’occasion de souligner plus loin que le souci de mutualisation évoqué par Grimpi s’accommode mal pour le moment de la réalité de l’intercommunalité.