Cette volonté de mettre autour de la table des néophytes et des spécialistes de la technologie pourrait être le dernier argument à avancer pour justifier notre terme de représentativité. Très sommairement, elle correspond à une vision schématique de la société qui revient à dire : face aux technologies, il y a ceux qui savent et les autres.
Si la démarche du groupe procède dans une certaine mesure de ce type de constat, l’absence de stratégie évoquée plus haut a été compensée partiellement par le degré de connaissance des leaders du sujet : en tant qu’elles participent à un remodelage de la société dans les milieux ruraux, les T.I.C. doivent être pensées et appréhendées par l’ensemble des futurs utilisateurs, et ce d’autant plus que, comme le note L. Giard, il existe une créativité des gens ordinaires (Giard L. 1990)215. Enfin, l’idée de départ était également de tirer profit du manque de connaissances de certains participants pour identifier les obstacles ou peurs à surmonter dans une éventuelle mission de sensibilisation par l’apprentissage.
Giard L., (1990), « Présentation de la nouvelle édition des Arts de faire », Gallimard, Paris.