2.1.2. Les T.I.C. vues comme un lien, les T.I.C. comme collectif

Lorsqu’il est question de lien ou de collectif, c’est toute la cohorte des images et idées reçues sur la capacité des T.I.C. à rompre l’isolement et à maintenir ou reformer une communauté qui apparaît. Bien que les propos de nos interlocuteurs ne soient pas étrangers à cette sphère, des extraits précis permettent de typer plus finement l’image de la technologie qui se profile, au-delà de ces clichés. Les T.I.C. deviennent alors un outil de communication, un outil de circulation de l’information et l’on parle alors de logique d’informatique répartie ou d’information partagée. En parallèle, le projet Mesiane est alors un potentiel d’interconnexion des acteurs locaux, il repose sur un principe de mutualisation des équipements, il favorise l’horizontalité des communications et permet enfin d’organiser la transversalité.

L’idée de collectif va donc bien au-delà des caricatures pointées puisque les mêmes projets télématiques qui devaient être optimisés et envisagés dans une perspective d’amélioration des infrastructures sont cette fois-ci rattachés à une image de la technologie qui implique le partage et la mise en commun. C’est ainsi qu’il devient question d’un intérêt commun pour les T.I.C. :

‘« les projets sont non concurrents, il y a une collaboration à jouer entre eux », « ces projets sont conciliables, il faut miser sur leur complémentarité », « évitons les chevauchements et les conflits », « il faut veiller à une répartition équilibrée des ressources et à un maillage des infrastructures », « tout repose sur la mutualisation des T.I.C. », « il faut regrouper les utilisateurs », « les centres de ressources doivent être des lieux de rencontre ».’

L’univers précédent n’est pas étranger mais vient s’ajouter une dimension supplémentaire à l’objectif d’optimisation, dimension dans laquelle il est autant question de mise en commun (d’un point de vue technique) que de prétexte fédérateur. Apparaît alors l’image d’une collectivité à préserver ou à reconstruire qui devient un impératif, au même titre que celui d’efficacité recherché précédemment.