4.1.2. La mutualisation et la capitalisation sur l’hétérogénéité comme facteurs d’efficacité ?

Le terme de mutualisation est revenu de façon récurrente dans le discours de nos interviewés, aussi bien pour parler de mutualisation des ressources, que de mutualisation des besoins ou encore des compétences recensées. Si le verbe « mutualiser » désigne le fait de répartir quelque chose à égalité parmi les membres d’un groupe, il convient assez bien à l’acception de Grimpi dans son approche de la diffusion de l’innovation même si l’espace visé avait des proportions plus larges. Dans un autre registre, l’esprit encore présent de la mutualité s’inscrit également dans une logique à laquelle celle de Grimpi a pu s’apparenter puisque l’intention de départ, fédérer les énergies pour créer une dynamique, supposait la contribution de tous en vue de bénéfices dont pourrait bénéficier la collectivité. C’est dans cette acception du mot qu’on retrouve l’intention et l’esprit d’un partenariat à l’échelle du territoire, la mutualisation des ressources et des compétences sur un pays pouvant aller de pair avec l’intercommunalité en train de se développer.

En poussant l’analyse plus avant, on s’aperçoit également que se cache derrière cette notion qui implique dans une certaine mesure le partage, celle de capitalisation, déclinée sous plusieurs modes, de la capitalisation des expériences à la capitalisation sur de l’information redistribuée. Ce sont ces logiques qui ont été suivies lors de la mise en oeuvre du projet Mesiane et l’on retrouve ici l’une des intentions de départ du groupe d’être cohérent sur le fond et la forme des actions entreprises.

Enfin, et nous l’avons inclus ici en ce sens que c’est un thème dérivé des trois premiers, on peut noter que ces logiques relèvent toutes du souhait de bâtir sur la diversité, la démarche du groupe étant en cela novatrice dans un contexte institutionnel où prévalent au contraire les approches cloisonnées.