4.2. La réactualisation de la notion d’entrepreneuriat

L’utilisation du terme entrepreneuriat ne nous semble pas abusive car la cohorte d’images qui lui sont attachées correspond effectivement à l’esprit dans lequel le groupe a agi, à l’exclusion peut-être257 de la dimension lucrative. Entreprendre, c’est d’abord ‘« se mettre à faire quelque chose’  » sans que l’issue de l’action entreprise ne soit forcément certaine : la liste des synonymes que nous donne la langue française (engager, hasarder, essayer, tenter) souligne cette incertitude et ce risque nécessairement liés. Dans une acception plus littéraire, entreprendre, c’est aussi tâcher de gagner (quelqu’un), de convaincre et de séduire : « entreprendre une femme » nous dit le dictionnaire signifiera « tenter de la conquérir ». En jouant un peu sur les deux modes, nous pouvons placer l’action de Grimpi dans ce champ et détourner l’appellation de N. Alter qui parle « ‘des entrepreneurs du quotid’ ien » (Alter N., 1993)258.

Notes
257.

La réserve n’est pas là seulement pour la forme et par déférence vis à vis du groupe.

258.

Alter N., (1993), op. cit.