5.3.3. Les problèmes de relais dans la tactique de l’essaimage

Enfin, et ce constat a été partiellement effectué par certains membres du groupe eux-mêmes, ce n’est qu’à la fin de deux années d’existence que l’idée d’utiliser des relais a germé dans le groupe sous la forme de la question suivante : qui peut relayer notre réflexion et l’offre technologique face aux usagers ? D’un point de vue stratégique, cela aurait consisté à adopter une tactique d’essaimage en formant des acteurs-clef derrière lesquelles des individus (professionnels ou privés) dépendants n’ont plus d’autre choix que se rallier. Grimpi a fait des émules en dehors du département puisque d’autres groupes de même nature274 ont vu le jour suite à des réunions auxquelles le sous-préfet et/ou l’un des créateurs avaient participé. En revanche, cela n’a pas été le cas sur le plan local et a limité le champ de rayonnement d’actions pourtant bien ancrées dans le quotidien des communes concernées. Cela confirme également l’idée selon laquelle, au-delà de la prise d’initiative et de la volonté de changement, seule l’adresse de l’entrepreneur (qu’il soit individuel ou collectif) à créer des relais et à déléguer ses missions permettra d’animer et gérer le processus.

Notes
274.

C’est le cas notamment dans la Nièvre et dans trois préfectures où le personnel a été formé aux T.I.C. par le créateur-chef d’entreprise du groupe.