L’aboutissement logique des deux précédentes stratégies à porter à l’édifice de la réflexion sous-jacente à Vercors Connect a des airs de déjà vu. Il rappelle étrangement les remarques que nous avons formulées dans le chapitre consacré aux logiques d’actions de Grimpi. ‘« Dans les espaces ruraux, on observe l’émergence d’initiatives locales de concertation associant des usagers, il s’agit d’une coordination de proximité conduisant à des arrangements’ ” (Beuret J-E., 1999)320.
L’auteur ne fait référence qu’à des arrangements entre ce que nous avons appelé à la suite de V. Scardigli les petits acteurs mais, sur le plateau du Vercors, la volonté de départ affichée par les porteurs de projets consistait à ouvrir ces arrangements aux représentants de la sphère publique, étant entendu que ces nouvelles alliances qui restaient à tisser allaient être le principal moteur du changement. Ce décloisonnement apparemment attendu supposait notamment que soient associés aux prises de décision les acteurs économiques locaux et devait symboliser l’entrée dans la société de l’information « ‘où priment l’échange et la communication entre tous les acteurs’ » (un secrétaire général de Préfecture321).
Beuret J-E., (1999), « Petits arrangements entre acteurs...les voies d’une gestion concertée de l’espace rural », Nature Science Société, vol 7., n°1.
Extrait d’un discours prononcé aux Troisièmes Rencontres de la société française en réseau à Autrans, en janvier 1999.