« Le Roi est mort, vive le Roi ». C’est ainsi que nous pourrions démarrer notre propos en parlant du Télespace puisque le Télespace 2 est déjà en gestation. Cela ne signifie pas qu’une remise en cause complète du dispositif initialement pensé est en route, mais que cet espace fédérateur doit évoluer pour remplir les objectifs qu’il s’était fixé.
‘« Il ne faut pas tout confondre...le fait que le Télespace soit plein n’a jamais été un objectif en soi et il semble que certains soient en train de l’oublier. Le fait qu’il soit plein n’est jamais qu’une obligation de moyen pour pouvoir avancer ». ’En d’autres termes, notre interlocuteur pointe ici ce qu’il a désigné comme une dérive possible dangereuse dans l’optique d’un projet de société, celle d’un bâtiment qui perd sa dimension expérimentale et fédératrice. Le taux de remplissage ne saurait justifier à lui-seul, aux dires de cet acteur, l’existence du projet et ne suffit pas à faire taire les craintes d’une insuffisante rentabilité et en même temps d’un projet emporté malgré lui par des impératifs de marché338.
En outre, si nous nous sommes permis de choisir un titre suffisamment neutre pour illustrer les réserves dont le Télespace fait l’objet, c’est aussi parce qu’il ressort des entretiens réalisés avec les élus des sept communes qu’aucun signe de changement n’a été perceptible dans l’activité économique et que les emplois créés sur le Télespace sont restés coupés des réalités du tissu économique local.
Cette remarque nous a été adressée à plusieurs reprises, y compris par l’un des maires, le Télespace étant partiellement financé par le District, lequel prélève un impôt sur chaque commune, donc sur chaque administré.