Réunion du 7 février 1997

Document préparatoire à la réunion

La rencontre du 20 décembre 1996 nous laisse voir une double problématique : le souhait de création de lieux de ressources, au sein desquels peuvent se dérouler des activités correspondant à une offre reformulée de prestations administratives et des services pouvant contribuer à une stimulation de l’activité économique, et le développement de formations directement liées à la mise en place de télé-activités. Il serait certainement maladroit de traiter un des sujets sans l’autre, d’autant que dans tous les cas, les infrastructures, du fait de la lourdeur des investissements nécessaires, devront couvrir la plus grande partie d’un territoire. Plusieurs propositions se développent autour du concept de centre de ressources, de services, lieux de rencontre, centre d’activités techniques, qui regrouperaient un ensemble de services à décliner. Des propositions ont été faites à Les Vans, à Thueyts, au Lac d’Issarles et à Largentière. A côté de ces projets de centres d’activités croisées, plusieurs établissements de formation sont présents sur le bassin d’Aubenas, pour proposer des formations de différents niveaux et pour différents publics : de l’insertion (GRETA) à la recherche (CERMOSEM), en passant par des formations très techniques, niveau bac+3, et sans parler de structures comme le lycée agricole ou le collège Saint-Régis, aux équipements très performants. Le potentiel est donc particulièrement riche relativement au bassin d’emplois. Les propositions de délocalisation de formation du GRETA par exemple sont, à contrario, tributaires de centres équipés en multimédias, visioconférence périphériques à la ville elle-même.

En effet, dans le projet Inforoutes, il est tout à fait envisageable de favoriser l’implantation de trois ou quatre infrastructures de ce type. Mais si nous partons du principe que leur existence résulte directement de la volonté d’acteurs locaux de créer de l’activité (élus ou acteurs privés), il est difficile d’imposer une autre implantation que celle proposée par le porteur de projet. Tout juste peut-on inciter à ce que l’on évite toute nouvelle construction de bâtiments, pour préférer l’utilisation d’infrastructures non ou peu utilisées, à moins qu’il ne s’agisse d’investissements privés. Il est aussi important de compenser une juxtaposition éventuelle conséquente d’un positionnement géographique qui ne peut être mathématiquement décidé, par une répartition volontairement équilibrée des activités développées en interne dans chaque centre.

Ceci suppose une déclinaison précise des activités qui pourront être implantées dans chaque centre, si l’on veut qu’ils soient complémentaires les uns aux autres et non concurrentiels. Les préoccupations de syndicats intercommunaux comme le SIVA ou le SEBA sont à prendre en compte dans les déclinaisons d’activités des uns et des autres, comme activités à héberger en les répartissant sur leurs territoires, vastes par définition. Nous avons plusieurs cas de figure. Thueyts : le lieu s’impose de lui-même et répond à une double volonté de développement d’activités et de rentabilisation à posteriori d’un investissement préalable de la collectivité publique. Monsieur le maire, informaticien de métier travaillant souvent sur Lyon, envisage d’accueillir des cadres d’entreprises sur une logique d’externalisation homéopathique d’informaticiens chargés de développement. Il se propose d’accueillir l’ensemble des syndicats d’initiatives autour d’un serveur spécialisé. La société DIA, dans un souci de développement local de l’arrière pays, se propose de participer à cette volonté de dynamiser la haute vallée de l’Ardèche en acceptant un hébergement sur le centre de Thueyts pour l’un de ses collaborateurs et une partie de son travail de développement. Comme dans le cas d’Issarles, nous avons un investisseur privé, soucieux de développement local, cas de figure que nous retrouvons aux Vans, où existe déjà autour de Ceven’art une ruche d’activités de publicité et de reprographie qui ne demande qu’à se développer. Les activités privées de Ceven’art, outre de l’hébergement privé, peuvent tout à fait être complétées par des services de proximité intégrés dans des locaux communs, ce qui justifierait des investissements en infrastructures nécessaires pour dynamiser ce secteur.

Le lac d’Issarles a un financeur privé qui est prêt à croiser des fonds privés et publics puisqu’il est maire de la commune mais investit des fonds propres. En contractualisant avec le syndicat des inforoutes sur des projets de développement de web, en accueillant des formateurs qui souhaitent délocaliser des formations à distance, (GRETA), en hébergeant un service d’appui aux populations, voire en hébergeant un point de rencontre pour la chaîne “ télé-citoyenne ”, on peut penser que la commune du lac d’Issarles devienne un centre incontournable sur le plateau.

Largentières en est au stade de projet. Il est à penser que ce bassin de vie proposera un environnement public plus que nécessaire, compte tenu de la population très jeune qui vit sur ce secteur. Mais la négociation à mener entre la mairie et le lycée hôtelier fera partie de la suite de cette démarche. Nous n’oublions pas la demande de la commune de Berrias, qui par l’intermédiaire de Murray Nelson, se positionne sur ce type d’infrastructures. Et à ce jour, l’ensemble des acteurs nommés dans cette note écrite sont porteurs de projets identifiés et définis. Il est donc nécessaire pour la prochaine réunion de détailler les propositions, tant en matière de services publics que d’offres privées, pour amorcer par la suite des études de faisabilité qui indiqueront ou non la viabilité de ces projets.

Les services : n’oublions pas que nous sommes partis d’une préoccupation de la multiplication des formations aux télé-activités. Les informaticiens-développeurs : que nous abordions les problèmes de sdf et de bornes d’informations, les préoccupations du SIVA et du SEBA et les bornes des syndicats d’initiatives, ou la vente de pages web aux entreprises, tous ces services s’appuient sur l’existence de développeurs. Nous savons que le lycée agricole forme actuellement une promotion de développeurs. Notre attention doit être portée sur la relation entre l’offre et la demande : quel est le niveau nécessaire pour répondre aux besoins de nos centres locaux, et de commanditaires comme les syndicats ? De qui aurons-nous besoin dans les centres de services ? Une analyse du marché, de l’offre et de la demande s’impose. Nous avons des développeurs sur site qui sortent de ces formations et qui, pour le moment, ne peuvent ni s’installer ni vivre de leur formation, faute d’un marché coordonné.

Au passage, il est utile de noter qu’il n’existe plus en Basse-Ardèche de boutiques de gestion permettant d’accompagner les porteurs de projets officiellement, à l’exception d’Amesud sur les 5 cantons du Sud.

Les télé-services : les centres de services pourront héberger de nombreux services administratifs, sociaux et commerciaux correspondant au regroupement des services déficients dans nos milieux. Mais là encore, qui doit savoir faire quoi et qui paye quoi et qui ? Dans une étude récente, nous avions proposé que des personnes de niveau de bac+2 soient en place sur des postes à entrées multiples comme c’est le cas dans une situation de guichet unique, dont les fonctions sont à la fois de sociabilisation et économique. L’expérience confirme aujourd’hui que l’on ne peut pas économiser sur tout, sur les infrastructures, la qualification, et le temps.

Aujourd’hui, il est clair aussi que les TIC doivent s’adresser à ces acteurs de lieux de sociabilité, qui sont des relais, d’avantage que dans les mains du grand public. Il faut s’interdire la démagogie de la télé-secrétaire qui garde ses enfants tout en travaillant : aucun professionnel n’accepte de lui confier son secrétariat et ces conditions de travail “ in house ” tournent rapidement au cauchemar. Il faut chercher à optimiser chaque installation par un regroupement des services dans un lieu donné, utilisés par plusieurs acteurs économiques et sociaux. Et les demandes sont nombreuses : la surveillance des personnes âgées à domicile, la permanence téléphonique pour les petits artisans, les secrétariats regroupés, tous ces services peuvent s’ajouter aux services délocalisés des administrations et services sociaux, et ce dans chacun des lieux de ressources envisagés.

Les services d’animation locale, type foyers ruraux, et toutes les activités de promotion sociale et d’intégration sociale suppose le développement de l’informatique et des télécommunications aujourd’hui. C’est tout le devenir du milieu rural qui est porté par cette image de modernité liée aux technologies d’information et de communication. Enfin, l’organisation de réseaux de vente et la création de catalogues de produits, nécessaires au regroupement d’achats de producteurs locaux face au tourisme peut bénéficier de structures opérationnelles et “ intelligentes ” qui servent d’appui aux agriculteurs et aux artisans ruraux. Au vu d’un tel potentiel, il ne devrait pas y avoir de soucis à se faire quant à la concurrence des centres les uns vis à vis des autres. Les partenariats à conduire peuvent servir de “ transports publics ” pour ces inforoutes ardéchoises qui ont tout à développer. Mais combien, à propos, utilisent ces transports publics ? L’hébergement de serveurs spécialisés devra faire partie de propositions plus globales dans le cadre des inforoutes.

Compte rendu

Monsieur le sous-préfet introduit la réunion. “ Que pouvons-nous faire de ces réunions ? “ Que pouvons-nous produire ? ”. Les personnes réunies appartiennent à des domaines représentatifs de l’Ardèche du Sud. Nous avons l’opportunité de travailler ensemble autour de ces nouveaux moyens que sont les TIC, qui vont engendrer de nouvelles activités, de nouveaux services. Il y aurait cependant un danger à confondre les objectifs et les moyens. Certains ont eu des intuitions, les Inforoutes par exemple. Il y a nécessité d’avancer vite (parce que les technologies avancent vite) mais après avoir formulé préalablement des objectifs susceptibles d’être ultérieurement modifiés.

Pour rationaliser cela, nous pouvons structurer notre travail en continuant à nous réunir au sein d’une cellule technique. Nous pouvons travailler autour de deux axes : un axe de réflexion fondamentale autour de l’utilisation de l’informatique et des TIC, et un axe pratique qui nous permette d’essayer de suivre et d’analyser certains projets en réfléchissant sur l’application locale de certaines informations, en réfléchissant sur le caractère opérationnel de certaines propositions, en essayant d’encadrer nos propres décisions ou les décisions d’autres partenaires. Nos élus ruraux peuvent se retrouver dans ce cadre. Pour ce qui est de notre axe de réflexion fondamentale, nous devons trouver une méthode d’analyse, autour d’une approche prospectiviste, une approche “ fumeuse ” mais opérationnelle. Il s’agit de focaliser sur ce que sera l’Ardèche dans 15 ans, s’en faire une photo en termes d’utilisation de ces TIC, et faire partager nos visions.

La validation de ces perspectives permet par la suite de décliner ce qui est de l’ordre du possible, du probable, du souhaitable. A la suite de quoi, on peut décliner les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver. Nous devons trouver une méthode de travail, méthode qui consiste à identifier un certain nombre de futurs, à les décrire, en distinguant les constantes, les tendances lourdes, les tendances émergentes... Quant à notre deuxième objet, certains d’entre vous ont développé des projets autour desquels on peut tisser des liens, aider, travailler, discuter de manière à les rendre complémentaires. Une discussion suit autour des questions méthodologiques, des projets et des axes prospectifs.

Les remarques méthodologiques :

L’écoute du projet des autres devrait empêcher les chevauchements et les conflits. Les procédures sont des compromis politiques. Sachant qu’à tout stade d’avancement d’un projet, on peut intégrer nos réflexions, il s’agit de renverser la tendance habituelle qui fait que l’on arrive à penser à l’envers. De “ développer les TIC moyens/ en coordination avec un projet pour l’Ardèche ”, il faut arriver à “ un projet pour l’Ardèche / en coordination avec les TIC ”. Dans une visualisation à 15 ans, il est difficile d’intégrer une cohérence face à un contexte global qui impose des outils. Comment nous situer face aux réflexions de Rhône-Alpes, de l’Etat, de l’Europe, elles-mêmes incohérentes entre elles ? Nous n’avons pas d’informations sur les projets régionaux. Que sera l’Ardèche dans 15 ans ? La continuation d’un système néoféodal en cours de refondation ou serons-nous face au troisième millénaire ? Quelle aura été la direction prise pour revoir le système de partage des ressources ? Nous sommes inscrits dans une logique mondiale, certaines décisions s’opèrent à des échelles qui nous échappent. Il y a de nombreuses décisions qui ne nous appartiennent pas et qui appartiennent aux élus. Notre réflexion doit permettre que nous n’en soyons pas victimes. Nous pouvons en saisir les enjeux pour préparer la population. Mais on ne peut pas visualiser à 15 ans si on n’a pas les éléments nécessaires en main. Cette nouvelle démultiplication d’informations entraînera une modification des schémas mentaux, d’autant que les discussions au travers d’un clavier perdent le caractère émotif qu’elles peuvent avoir en direct. Une référence est faite à la technique du nénuphar (un passionné, un sceptique, quelques autres)... Nous ne pouvons pas poser le problème technologique sans poser celui de la relation de l’Ardèche (territoire à fonction touristique) au monde urbain. Y a-t-il une réelle volonté politique de donner à l’Ardèche un outil de développement qui permette de créer des liens avec la ville, d’établir d’autres rapports, d’autres partenariats ? La possession d’un serveur sur l’internet ne relève-t-elle pas d’une volonté hégémonique de certains ? Nous devons trouver un mode de raisonnement qui ne soit pas politique pour accompagner cette volonté publique de soutien des projets, qu’ils soient publics ou privés, semi-privés et minimiser les risques d’erreurs.

Faute de grille d’analyse, et en supposant que les TIC diminuent le contrôle autoritaire, il faudra bien réunir les personnes dispersées, les rassembler pour prendre des décisions et avancer avec ceux qu’ils le veulent. Il en est des TIC comme de l’emploi. Nous manquons de cadre d’analyse. Combien d’organismes vivent sur le dos du chômage ? Nous pouvons accompagner notre réflexion d’une co-évaluation des projets, de manière à pouvoir s’autosurveiller sur la bonne fin d’un projet, mesurer son adéquation par rapport aux politiques menées et faire avancer les projets que l’on veut voir se développer. Une allusion est faite au préfet de la Corse qui s’est entouré d’un comité technique qui est là pour valider ses décisions, composé de professionnels, d’administrations et d’universitaires, qui prennent sur leur temps propre pour le conseiller.

Il sera nécessaire de définir le langage et les concepts qu’on veut mettre en application (développement local, centre) et savoir si l’on parle d’objectifs, de programmes, de projets. Il existe aussi des mythes dont on doit se méfier : celui du serveur qui donne tout le pouvoir, et celui de l’Internet tout court.

Les projets :

La possession d’un serveur relève d’un fantasme : pouvoir tout faire, tout contrôler...même ressort que du temps de l’ORTF. Principe énoncé : un serveur, une fonction. Que l’administration ait la volonté d’avoir un serveur Ardèche.com, pourquoi pas ? Celui du Cheylard peut être ciblé sur l’organisation des informations administratives, avec un contenu Ardèche/communautés d’idées et réciprocité sur tous les serveurs concernant l’Ardèche. On est en droit de penser que SEBA et SIVA peuvent bénéficier de ce serveur. Ce qui ne doit en rien interdire l’existence d’autres serveurs. La multiplicité de petits noeuds est plus opérationnelle qu’un gros. Le problème de l’accès à l’Internet n’existe pas (une unité les 3 minutes). Les fournisseurs d’accès coûtent cher. Même le serveur du Cheylard est hébergé à Lyon. Et c’est une première erreur que de vouloir se prétendre comme serveur d’accès, structure lourde de 5 à 50 KF par mois. L’alternative : un hébergement consiste à louer un espace disque sur un serveur. Un bon environnement se loue 800f/mois.

Les centres de ressources :

Tous les centres de ressources éventuels veulent héberger les informations touristiques, domaine déjà sous haute surveillance. Il en est du tourisme comme de la formation : démultiplication des formations à distance, etc...

Nous allons distinguer des projets publics et semi-publics.

Les Inforoutes : c’est un projet public à financement lourd. Aujourd’hui, le projet Inforoutes bloque certaines initiatives du Sud. Une étude de faisabilité doit présenter des propositions pour l’ensemble de l’Ardèche. Liens entre les Inforoutes et les projets : méthodologie de travail à mettre en place, organisation du serveur...bien que les Inforoutes n’aient pas vocation à s’étendre. On commence à savoir penser un certain nombre de choses en matière de relations entre les structures locales, les administrations et les collectivités, les usagers. Les Inforoutes ont eu des fonds publics, il est normal qu’elles s’étendent. Nous avons des choses complémentaires à leur apporter.

Télécentre de Beaulieu : il doit être pensé aussi en lieu de vie, et pas seulement en centre de business, avec des outils mis à disposition. Il faut être les premiers moteurs du mélange des genres.

Le pradel : accès au réseau universitaire par le CERMOSEM, exemple de réseau filtré qui conduit à se poser la question de l’intérêt de créer un réseau où on pourrait tolérer une utilisation sélective.

Le GRETA (avec V.D) : veut voir comment utiliser les TIC à distance, veut interroger tous les fournisseurs de formation. Cette démarche d’études doit donner un rapport intermédiaire : nous devons être attentifs aux premiers résultats.

Centre de ressources du Lac D’issarlès : financé sur fonds privés par le maire du Lac qui propose des activités, et y compris publiques (centre de proximité, etc). Ce serait dommage de ne pas s’en servir pour abriter les Inforoutes.

Les projets privés

JMB explique la nécessité d’avoir un outil qui, contrairement aux autres, lui permettrait de rassembler de la documentation afin de pouvoir la commercialiser. “ Nous sommes ici dans une logique de centralisation de l’information, il s’agit notamment de films documentaires et il faut aller très vite. Créer sur un lieu où se déroulent depuis 15 ans des activités autour de l’audiovisuel et un travail de compilation de la diffusion des documentaires, passer ces informations sur le net, à des gens qui sont dans le savoir, la culture...Ces films sont produits de façon très éparse (400 producteurs à aller voir, auxquels il faut prendre leur film pour les mettre dans des réseaux du savoir puisqu’ils ne sont pas rentables ”. Ceven’art travaille autour de la communication et des outils publicitaires et sait devoir croiser ses outils avec d’autres partenaires, qu’ils soient publics ou privés.

PT exerce sa fonction de conseil, expliquant qu’aucun n’a intérêt à prendre en charge la totalité de l’information. Sa société peut apporter une sécurité aux entreprises par des services, des capacités techniques, un regroupement de ressources, des éléments de business (optimisation des serveurs par exemple). La société de CJ apporte le savoir, faire de la mise en réseau, de l’intranet. Ce ne sont que des moyens, mais ils ne sont pas neutres.

L’ensemble de ces projets et leur définition feront l’objet par les porteurs de projet d’une présentation écrite autour de laquelle le groupe pourra réfléchir au cas par cas. Proposition est faite d’envoyer une note pour la prochaine réunion du 14 mars. Cette proposition correspond au courrier d’Amesud du 7 février qui, suite à la réunion de Beaulieu, dit “ il nous reste maintenant à convertir cet essai par le montage et la réalisation d’un projet concret...Monsieur A. a suggéré la constitution d’un groupe de travail. ” Le comité réuni autour du sous-préfet peut en effet jouer ce rôle pour l’ensemble des projets d’Ardèche du Sud.

Quelques idées prospectives sont lancées

L’analyse en termes de besoin est une analyse passéiste. Dans un groupe comme celui-ci, on doit se porter dans l’avenir, pour voir comment anticiper et répondre à des besoins que les populations vont découvrir. On est dans un domaine de l’ordre du politique et des décisions de l’aménagement du territoire. On retrouve cette difficulté dans la formation professionnelle, quelles formations doivent être délocalisées pour des gens très peu mobiles aujourd’hui, dans un avenir technologique non défini. Il existe une réelle difficulté pour mettre en place des outils pédagogiques. Notre bassin d’emploi est trop étroit. A partir des équipements existants, nous avons des complémentarités à suggérer par nos relations. L’accompagnement, le conseil et la réflexion doivent être axés sur le sens de ce que l’on fait. Ils doivent permettre de peser l’incidence des outils comme celui-là sur le développement local. La puissance publique permettra-t-elle un accès plus rapide et plus facile des financements publics ? Il existe des acteurs économiques qui fonctionnent bien, mais certaines idées innovantes ne passent pas du tout. Aujourd’hui, l’information n’est plus diffusée, elle est disponible. Il s’agit désormais d’obtenir des informations en Ardèche et de véhiculer des informations sur l’Ardèche.

Dans notre région, on a un certain nombre d’éléments positifs dus au renouveau du tissu local, grâce à l’apport de personnalités extérieures. On peut donner un message à des gens qui ont en commun de ne pas travailler ensemble ou qui ont des difficultés à s’entendre. Plus on échange et plus il y a d’information à partager. La réunion du 14 mars permettra d’aborder plusieurs projets dans le détail avec des descriptions précises.