Réunion du 30 SEPTEMBRE 1997

Après les préambules, il a été posé les objectifs à définir, avec qui et pourquoi. MJ : A l’initiative de DELFRA nous avons initié cette réunion entre associations de développement local ou des porteurs de projets pour créer une dynamique interactive. Pourquoi rechercher cette dynamique et pour quel type de relation ? Il faut aussi se placer par rapport au niveau régional comme national. Chez DELFRA, techniciens et élus portaient les projets ensemble, mais la logique des élus n’est pas forcément consciente des besoins et relations avec les associations. Au niveau national et européen l’appui au niveau des projets locaux demande du temps. Présentation de chacun, absence du Sous-Préfet.

DELFRA : en introduction, avoue se poser de nombreuses interrogations et être en pleine phase de recherche. Il reconnaît ne rien connaître aux nouvelles technologies tant en ce qui concerne les instruments que les supports et leur diffusion. Les finances européennes ne transitent plus par DELFRA mais par des institutions. C’est donc une complète remise en cause qui peut, éventuellement, aboutir sur la mise en place d’une association nouvelle. La réflexion porte sur les bases de statuts d’une nouvelle association.

P.T : définit le projet. Depuis un an, il organise des réunions de personnes car il vise au maintien de l’activité locale et son développement. Le projet d’une réunion d’entreprises pour mettre en place un groupe d’incitation. Il n’aime pas la notion de lobby qui, par nature, est un groupe de pression. Il préfère le groupe informel au sein duquel chacun des participants n’engage pas sa structure mais qui présente plutôt une notion de communauté culturelle, professionnelle voire relationnelle. Il y a peu de communes, surtout en milieu association mais pourquoi pas la concurrence. Le bassin albenassien représente un potentiel d’environ 30 000 habitants. Il y a des industries, des services, des administrations L’anneau de plate-forme est un projet qui peut permettre la diffusion d’informations utiles à tous. Le projet MESIANE est un centre de ressources, une plate-forme technique qui s’articule par le dépôt d’informations plus leur échange, le message de chacun conservant sa confidentialité sur le serveur. Il y a une base d’informations, une veille et d’autres applications possibles. Il cite le milieu du bâtiment à l’intérieur duquel les échanges fonctionnent bien. C’est nouveau par rapport à Internet. L’avantage, c’est que la Région montre ce dont elle a besoin et les dynamiques locales se créent, ce qui est complètement différent que de se voir imposer les décisions d’en-Haut ! Une maquette publicitaire est déjà sur Internet permettant d’obtenir des informations sur l’Ardèche du Sud.

C’est, en fait, l’occasion pour des personnes ou des projets interessants de créer une association de besoins sans aucun aspect social. MESIANE = 0 employé. C’est une structure associative qui, selon les besoins, fait appel à une structure existante. Ce n’est pas une association de plus. La dimension est dynamique non structurelle. GRIMPI est un évaluateur permanent de projet, de l’économie. La maquette du projet au niveau du département européen est en cours de réalisation.

D: se déclare intéressé par un tel projet. Il définit bien sa position, à savoir qu’il n’est pas présent en tant que représentant de qui ou quoi que ce soit mais ne peut évacuer la dimension de la Mairie d’Aubenas. Il a présenté le projet en réunion du Conseil et l’accueil a été très favorable. Une reflexion s’est élaborée et une ligne sur le budget 1998 est prévue au titre de MESIANE pour 200 KF. Il considère que plus que le montant ou la ligne budgétaire, l’accord est un très bon point fort important. Au salon SITAM 98 qui se tiendra en mars 98, 36 m2 sont consacrés au projet. Il faut donc préparer MESIANE par des réflexions avec des professionnels pour affiner certains éléments du projet.

P. T : redit encore que GRIMPI est un groupe d’incitation, une table de bistro autour de laquelle chacun s’exprime. Il fait remarquer que les abonnés à MESIANE ne sont pas forcément seulement demandeurs.

Il dira, plus avant dans le cours de la réunion qu’il considère que l’on doit être opportuniste tout en se conformant à une déontologie interne au groupe.

M. JO : l’expérience de Partenay, ville numérisée, est l’exemple d’acteurs qui ont pu s’exprimer, donc l’outil crée le lien. On peut s’interroger sur la demande de lien qui favorise l’installation de l’outil. GRIMPI n’est pas encore suffisamment important pour faire partie du groupe et des appuis extérieurs sont indispensables pour créer une interactivité au niveau régional. L’exemple du projet Place aux Jeunes est cité. Le projet a été refusé pour la cause essentielle de n’être pas assez onéreux, de ne pas afficher un budget prévisionnel suffisamment élevé, alors que l’emploi des jeunes est une priorité gouvernementale ! La question est posée : comment échanger des compétences plutôt que de l’argent ?

A. G : Il considère que les nouvelles technologies arrivent au bon moment. En haut, il y a de bonnes idées mais pas beaucoup voire pas du tout de lien avec la base par suite du fait qu’il y a des verrous partout. Il considère que le groupe, aujourd’hui réuni, peut débloquer certains verrous et contribuer à faire passer le message du local au national et à l’international. A-t-on besoin d’une structure régionale pour la relation et doit-on s’identifier ?

P. T : Imagine que l’on peut concevoir cela sous l’angle moléculaire à savoir qu’un groupe peut se mélanger à un autre sans pour autant en adopter les idées non plus que le critiquer afin d’éviter de tomber dans le corporatisme qui est une forme de momification de la dynamique.

Le fond de la question est l’échange d’informations sans aucun esprit sectaire. Un groupe risque toujours de devenir un système d’où l’intérêt de cet outil. Il faut prendre l’information pas l’idéologie car il y a besoin de la différence. La tendance est à s’abstraire du cadre structurel. Il y a un temps de fluidité et un temps de structuration. Patrice dit qu’il faut une force d’attraction au groupe, qu’on a de l’avance, des compétences mais qu’on arrive pas à transformer l’essai. La question est : pourquoi ? Une première réponse est le poids de l’existant, surtout en termes de culture, une deuxième est liée au problème de la transversalité qui reste à créer. Faut-il créer un groupe de pression pour se faire entendre ? Comment passer du groupe de réflexion au groupe d’action ? En amenant l’idée, en diffusant l’information. Peut-être avons-nous un nombre insuffisant de partenaires ? Le groupe pourrait être un observateur des différents projets qui se mettent en place mais se pose un conflit d’optique avec l’autre groupe des inforoutes.

Si on ouvre le groupe, il faut aussi des moyens d’auto-évaluation. Il ne faut pas par exemple qu’il y ait un nouveau membre dont le profil soit préjudiciable au groupe. Il faut une déontologie pour le mode de fonctionnement du groupe. Ou est la frontière entre la défense de l’intérêt collectif et celle de l’intérêt individuel ? personne ne serait là s’il n’y avait pas un intérêt individuel pour chacun. Mais il faut quand même tous garder un intérêt collectif. Constat : personne n’oblige à réunir le groupe et pourtant il se réunit, personne ne le paye pour ce qu’il fait et pourtant il agit. Ce qui veut dire qu’il a bien une vie propre et une raison d’être même s’il n’est pas toujours bien identifiée. L’essentiel semble avoir été dit. Des réflexions sur l’éthique, la sémantique voire la philosophie du projet et des termes. La question a été posée de savoir si le projet ne devait être porté au niveau d’une Institution afin d’obtenir un budget