I.D. Répartition des étudiants selon l’appartenance sexuelle

L’orientation dans les différents secteurs de l’enseignement supérieur varie également avec le sexe, puisque si les étudiantes sont aujourd’hui plus nombreuses que leurs homologues masculins et représentent 54% de la population étudiante, l’orientation entre les disciplines « continue à correspondre à la division traditionnelle des aptitudes et des tâches entre les sexes »62. C’est ainsi, par exemple, que les filières scientifiques et techniques sont traditionnellement masculines, alors, qu’à l’inverse, les filières littéraires (au sens large) sont traditionnellement féminines : les filles sont au nombre de 20,9% dans les classes préparatoires scientifiques contre 69% dans les classes préparatoires littéraires, il y en a 38,5% en Sciences contre 77% dans les UFR de Lettres, 80,4% en Langues ou encore, à un niveau moindre, 64,5% en Sciences humaines.

A cet égard, la Médecine constitue l’exception puisque c’est là la « seule discipline à dominante scientifique où les filles sont majoritaires »63 avec 51,7%. On peut donc distinguer grossièrement un pôle scientifique et technique où les étudiants de sexe masculin sont fortement sur-représentés (excepté Médecine), et un pôle “littéraire” (Sciences humaines comprises) où c’est la sur-représentation des filles qui prédomine.

Notes
62.

GRIGNON Claude, GRUEL Louis, BENSOUSSAN Bernard, Les Conditions de vie des étudiants, Opus-cité, pp.23-24.

63.

Ibidem