IV.A. Questions à Choix Multiples, Questions Rédactionnelles Ouvertes et Courtes, Questions Rédactionnelles Longues, et cas cliniques.

Outre quelques rares exceptions, les formes d’évaluation qui prévalent en médecine reposent sur quelques procédés particulièrement techniques, Questions Rédactionnelles Longues, Questions Rédactionnelles Moyennes (QRM), Questions Rédactionnelles Ouvertes et Courtes (QROC), études de lames en Travaux Pratiques, analyse de radiographies, dont le QCM, particulièrement fréquent et répandu à tous les niveaux du cursus³³⁶, est la véritable figure de proue. Dans ce contexte d’études, les modalités de contrôle des connaissances, dissertation, commentaires de textes, mémoire ou dossiers, exposés, que l’on sait les plus en lien avec le travail de recherche et de documentation personnelle, de fabrication intellectuelle et une culture livresque importante sont pratiquement inexistantes.

La dissertation n’existe qu’en première année, celle du concours, pour un module de “culture générale” consacrée aux sciences humaines et sociales. Le mémoire ou le dossier et l’exposé, outre une plus grande fréquence semble-t-il à partir des troisièmes cycles, se rencontrent parfois, mais de façon toute occasionnelle et non systématique, dans certains Certificats d’Etudes Spécialisés de la Maîtrise de Sciences Biologiques et Médicales dont le suivis est, au moment de notre enquête, non obligatoire en troisième année. Quant aux cas cliniques dont l’objet est d’entraîner les étudiants médecins à l’expertise médicale, ils sont, aux dires mêmes des personnes enquêtées, inexistants lors des deux premières années de l’étude, et relativement rares en DCEM 1.

‘« C’est assez mélangé. Il y a le QCM, le QROC, les cas cliniques, et l’examen oral. Le QROC c’est : Question Rédactionnelle Ouverte et Courte. Le dossier clinique, c’est à partir du DCEM2 ³³⁷ , c’est vraiment un dossier. Il y a aussi la forme orale que nous avons réinstauré en PCEM1 (ils projettent d’instaurer l’examen oral en DCEM1également, ce qui n’est pas encore le cas au moment de notre enquête) (ils n’ont pas de dissertation à faire ?) alors la dissertation elle n’existe qu’en PCEM1. C’est pour ce fameux module dit de culture générale qui s’intitule maintenant sciences humaines et sociales. Alors là nous rencontrons une très grosse difficulté parce que les étudiants doivent être pris en petits groupes pour la préparation à cette dissertation. C’est ce qui nous pose pas mal de problèmes de formation parce que nous devons avoir un apport d’enseignants qui ont l’habitude de faire ce travail. Donc là c’est vrai qu’on essaie de trouver éventuellement une autre formule. Faut-il ou non supprimer cette dissertation, c’est à discuter (est-ce qu’en DCEM1 ils ont un mémoire ou dossier à faire ?) Non pas au niveau de l’examen, pas au niveau du contrôle de connaissances en fin d’année. Mais certains enseignants demandent une sorte de mémoire. Je sais que cela se faisait lorsqu’il y avait un enseignant, le docteur X, lorsqu’il faisait des enseignements dirigés en informatique. On avait demandé aux étudiants de faire une initiation à l’informatique. Elle consistait à présenter un mémoire de biophysique. On a conjugué les deux phénomène : un problème de biophysique à résoudre par l’étudiant qu’il devait ensuite en enseignements dirigés d’informatique rédiger lui-même sous forme de mémoire. Mais à ma connaissance il n’y a pas eu d’autres expériences. Le mémoire n’est pas quelque chose de courant dans les premières années. Au niveau du troisième cycle et au moment de la rédaction de la thèse plutôt (donc ce sont essentiellement des QCM et des QROC ?) QCM, QROC, copie classique avec schémas, dessins, analyse de radiographies, études de lames. Mais le mémoire à ma connaissance non. C’est pour les étudiants plus âgés et de troisième cycle » (Directrice administrative de la Faculté de médecine Lyon Nord).’