I. L’effacement des mécanismes institutionnels d’instruction et de régulation des activités

C’est avant tout dans l’effacement substantiel d’un ensemble de marqueurs temporels, de mécanismes institutionnels de régulation des activités scolaires, de dispositifs de contrôle, d’instruction et d’explicitation des objectifs et des modalités du travail personnel que dans une large mesure se situe, pour les étudiants sociologues, les difficultés du passage entre le lycée et la faculté de sociologie :

‘« On n’a pas l’habitude de travailler seul... aller à la bibliothèque et tout... puis pour rendre les travaux, on n’a aucun contrôle, aucune surveillance »
« On est seul, on n’a aucun soutien alors, au bout d’un moment... c’est l’anonymat »
« Quand j’étais au lycée j’avais un cahier de textes parce que là on a des trucs... c’est assez régulier. Au lycée, on a tout le temps des devoirs, c’est plus détaillé comme ça ce qu’on a à faire »
« En socio, je veux dire, tu n’as pas de devoirs suivis, réguliers, c’est toujours des échéances un peu lointaines... »
« En fait on est tous euh assez euh (...) enfin je ne sais pas, pour ceux que je fréquente euh, ils ont aussi du mal à s'organiser hein... on a du mal... on ne sait pas comment s’y prendre, par où commencer... mais c’est toujours euh le même problème d’organisation de toute façon ça c’est la fac »’