Enfin dernier type d’activités, les stages hospitaliers sont également obligatoires et suivis des faits. Pour les étudiants de DCME1, ces stages hospitaliers constituent la véritable nouveauté de leur formation. C’est en effet la première année qu’ils se trouvent régulièrement impliqués dans la formation hospitalo-universitaire. Trois types de stage doivent être ainsi effectués au cours de la même année : un stage de médecine, un stage de chirurgie et un stage en laboratoire. La Directrice Administrative de la Faculté Lyon Nord nous précise que :
‘« Les stages sont obligatoires sur les 4 UFR [...] Les choix hospitaliers sont organisés par la faculté en fonction des résultats aux examens. C’est-à-dire nous faisons un classement par ordre de mérite, nous appelons les étudiants et nous établissons des listes que nous leur proposons. Ils doivent choisir dans trois listes : médecine, chirurgie et laboratoire. Ils doivent choisir sur les trois et en fonction de leur classement ils prennent un service de médecine en hiver, un service de laboratoire au printemps et un service de chirurgie en été par exemple ». ’L’ensemble de ces stages est soumis à évaluation et doit ainsi être nécessairement validé.
Au total, en comptant les quatre matinées hebdomadaires réservées aux stages hospitaliers et celle généralement réservée aux Travaux Pratiques et Enseignants Dirigés388, les étudiants médecins doivent assurer obligatoirement cinq demi-journées (généralement des matinées) de formation hebdomadaire et ce sur un minimum de quatre à cinq mois. On mesure ici combien la troisième année de médecine régule le temps de l’étude et rythme la pratique d’apprentissage.
Dans une large mesure en effet, et contrairement à ce qui se passe en licence de sociologie, la configuration de l’emploi du temps des études médicales troisième année maintient, de facto, par sa régularité et son volume d’exigences, les étudiants médecins dans un état de travail : « le matin, je vais à l’hôpital et l’après-midi je suis en TP parce que je les ai choisis en fonction (...) ça dure jusqu’à 4 heures, 6 heures ça dépend ».
On se lève de bonne heure chaque matin pour aller travailler à l’hôpital, à l’université : « La semaine on est obligé d’être à l’hôpital à huit heures, donc lever à six heure » ; « je vais à l’hôpital tous les matins donc à partir de huit heures et demie maintenant » ; « je commence donc l’hôpital à neuf heures »... On est loin ici, comme on le verra, de la structure souvent chaotique des emplois du temps avec lesquels doivent composer les étudiants de licence de sociologie, avec ses heures creuses, ses temps morts, ses débuts de journée souvent tardifs, et ses irrégularités.
Une circulaire de la faculté Lyon Nord affichée le 12 octobre 1994 à l’attention des étudiants précisait que : « Les stages s’effectuent de manière continue les lundi, mardi, mercredi et vendredi de 8 H à 12 H, le jeudi matin étant réservé à des séances de TP/ED ».