Université Lumière - Lyon 2
Institut de psychologie
THESE
Pour obtenir le grade de docteur en
Psychopathologie et Psychologie clinique
Le 27 / 09 / 2000
GESTION PSYCHIQUE DU CHÔMAGE :
LE DEUIL D’UNE RELATION EXCLUSIVE AU TRAVAIL.
Directeur de Thèse :
René ROUSSILLON
Jury :
Claudine VACHERET
Christophe DEJOURS
Jean FURTOS
Vincent de GAULEJAC

A Gaëtan, Théo et Maël
Ce « gros livre » qui a tant accaparé leur maman.

Remerciements

Je tiens à remercier l’ensemble des personnes sans lesquelles cette recherche n’aurait pu prendre forme et en particulier :

René Roussillon,

pour la richesse de son enseignement et la pertinence de ses apports théoriques et méthodologiques aux moments d’impasse de ma recherche. Sa bienveillance et sa confiance, même lorsque j’empruntais des chemins de traverse, ont été un soutien indispensable.

Claudine Vacheret,

qui a marqué ma formation universitaire, en particulier par ses enseignements en psychologie sociale clinique — premières invitations à un croisement de champs théoriques — et sa formation à la méthode Photolangage. Sa rigueur et sa disponibilité attentionnée ont beaucoup contribué à l’aboutissement de mon DEA sur lequel repose ma recherche actuelle.

Christophe Dejours et Vincent de Gaulejac,

leurs travaux respectifs sont une brillante démonstration de la richesse d’une confrontation des disciplines et des modèles conceptuels. Ils m’ont encouragée à un effort constant d’ouverture d’esprit. Je suis très honorée de leur présence au sein de ce jury.

Jean Furtos,

la découverte de ses travaux et des objectifs de l’Observatoire Régional Rhône-Alpes sur la Souffrance Psychique en Rapport avec l’Exclusion (ORSPERE) m’a confortée dans ma propre démarche et m’a régulièrement permis de trouver, notamment dans les actes des colloques, des échos stimulants pour ma réflexion. Je le remercie vivement de sa présence.

Les chômeurs

rencontrés depuis 1992 et toutes les personnes qui ont accepté de m’apporter leur témoignage. Ils ont à la fois initié, donné sens à cette thèse et contribué à l’élaboration de ma pratique.

Les collègues

directs ou indirects, côtoyés dans les réseaux d’insertion savoyards qui ont réagi à mes propositions théoriques, facilité mes investigations et donné écho à mes travaux auprès de partenaires institutionnels.

Les futurs chargés d’insertion et de développement local

qui ont été les auditeurs attentifs de mes hypothèses sur le chômage et dont l’intérêt et les questionnements ont été un encouragement à poursuivre ma réflexion.

Les très proches

qui ont supporté les moments de doute, de fatigue et de découragement :

Mes parents qui m’ont aidée à être plus disponible pour poursuivre ce travail.

Carole pour la lecture et relecture de cet écrit mais surtout pour les très revigorantes pauses lyonnaises.

Thierry pour son énorme travail de dactylographie et de mise en page, son inébranlable patience pour déchiffrer et accepter les différentes moutures de ce document, son écoute, ses avis, sa présence. Je lui dédie ces quelques lignes :

‘Marin du cap
Final’ment
Si les gens rient sous cape
Tant pis les gens
Le seul slogan qui vaille
C’est qu’on peut tout partager, même le travail
Tout libérer, même le temps
Maxime Le Forestier, Marin du cap

Editions Coïncidences’

« Le terme de socialisation ne signifie pas adaptation et conformisme. Lorsque, au cours d’un développement normal, l’individu a atteint la maturité, cela implique qu’il (ou elle) est capable de s’identifier aux figures parentales et à certains aspects de la société sans trop sacrifier ses désirs personnels ; qu’il peut être essentiellement lui-même (ou elle-même) sans avoir besoin d’être antisocial. Le garçon (ou la fille) bien portant devient capable d’endosser la responsabilité du legs de la génération précédente et de participer à son maintien, ou de modifier et même transformer complètement cet héritage. »

D.W. Winnicott
Processus de maturation chez l’enfant