Naissance et impasse initiale de la problématique.

C’est sur la base de ces échanges qu’a germé ma problématique. Reprenant à mon compte les interrogations sur les moyens d’éviter la déstructuration et refusant d’éliminer une réflexion sur les paradoxes imposés aux chômeurs, j’ai décidé de centrer ma recherche sur les voies de « dégagement » par rapport à la souffrance induite par un chômage prolongé. Les questions centrales qui guidaient ce choix peuvent rétrospectivement être formulées ainsi :

Prise dans une modélisation démontrant que la souffrance des chômeurs résulte de la perte d’un objet apportant satisfaction à leurs besoins du Moi, j’ai d’abord cherché réponse à ces questions par une collecte d’informations et de témoignages sur les dispositifs originaux pouvant jouer des fonctions équivalentes à celles tenues antérieurement par une activité professionnelle. Ne me contentant pas de répertorier l’existant, mais essayant de donner la parole aux usagers de tels dispositifs pour percevoir quelles solutions ils pouvaient y trouver pour remédier à la souffrance induite par le chômage, cette première phase de recherche a été résumée dans un premier temps par le tableau présenté page suivante.2

Notes
2.

Tableau réalisé pour la présentation de mes travaux de thèse lors d’une journée organisée par la région Rhône-Alpes pour permettre aux doctorants de toutes disciplines de faire connaître au grand public et à des employeurs potentiels la nature de leur recherche. Il servait de conclusion provisoire à l’avancée de ma recherche et succédait à une présentation synthétique de la modélisation proposée dans le DEA, comprenant une description de la nature des dérégulations psychiques induites par le chômage en lien avec les ruptures des étayages sur le travail et une description des répercussions psychopathologiques induites par ces dérégulations.