2. Intérêts et limites de cette méthode.

La méthodologie d’entretien utilisée pour les deux phases de ma recherche est largement inspirée du modèle rogerien de la relation d’aide. Rappelons que ce modèle est initialement lié à un objectif thérapeutique de croissance ou de développement personnel : le but est d’aider l’individu à atteindre la maturité qui lui permettra de faire face au problème actuel et aux suivants. Elle a ensuite été appliquée à toute relation d’aide dans la mesure où elle souhaite apporter au client (élèves, parents, patients, professionnels,...) une clarification de sa manière d’être présente et future, une acceptation de soi et, par une meilleure compréhension de soi-même, un changement dans la manière d’agir. Le degré d’empathie dont est capable de faire preuve le « facilitateur » est le facteur le plus déterminant de la qualité de la relation établie. C. Rogers, suivi depuis par plusieurs écoles spécialisées en communication (analyse transactionnelle, programmation neurolinguistique,...), a largement travaillé sur les attitudes verbales et non–verbales permettant d’accompagner au mieux « la personne qui s’aventure dans son monde intérieur ».

De manière synthétique, les conséquences d’un climat empathique peuvent être décrites comme :

Ces deux registres de conséquences correspondent aux deux principales raisons pour lesquelles la méthode d’entretiens non-directifs m’a paru particulièrement adaptée à ma démarche : raison déontologique et humaine et raison scientifique que je vais expliciter à présent.