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Jusqu’à vingt et un ans, à Paris, j’habitais

Travail, honnêteté, mon Père m’enseignait

Rigueur, devoir, effort, pain quotidien étaient

Mais rires et tendresse quelque peu manquaient

Je fus très bon élève et plein de maths appris

Mais de soixante-huit, moi, j’ai manqué l’esprit

Des câlins de ma Mère, je n’ai pas assez joui

Est-ce pour un adolescent le sel de la vie ?

Puis j’ai travaillé et de la thune j’ai gagné

Je me suis marié et deux enfants nous sont nés

Joies et chagrins tour à tour se sont succédés

Ainsi solidement s’est construit le foyer

Des réussites, des échecs, j’en ai connus

Des patrons, des copains, ici et là, j’en ai eus

Des pays et des usines, j’en ai beaucoup vus

Pour le travail, j’ai trop uniquement vécu

Alors maintenant, vivre vraiment je le veux

Relativiser les problèmes, je le peux

Et je trancherai nettement les sacs de noeuds

Afin d’encore longtemps rire, aimer, être heureux

M. P