A l'arrivée des Européens au Rwanda, le mwami était considéré et accepté comme un surhomme. Cependant, écrit Reyntjens, ‘“ un roi indigène surhumain, et de surcroît souvent perçu comme inhumain, était inacceptable pour l'administration belge, (…) contraire, non seulement à sa perception de la justice mais également à une administration "rationnelle". C'est ainsi que, étape par étape, l'administration détruira les fondements symboliques de la monarchie’ ” 72 .
Plusieurs mesures ont donc été prises portant atteinte à l’autorité et à la suprématie du roi. Nous en prélevons quelques unes chez Reyntjens 73 :
Ces mesures n’ont pas été toute de suite respectées ; elles étaient transgressées discrètement mais, grâce à elles, des changements ont été enregistrés. La question qu'on peut se poser sur cette désacralisation est de savoir comment les chefs et les subordonnés l’ont vécue. Y étaient-ils favorables ou non ? En étaient-ils contents ou mécontents? Y ont-ils été préparés ou non par les colonisateurs?
Reyntens (F), op. Cit.p.74
Idem p. 74-75