2.3.3. Faiblesses des Républiques

2.3.3.1. Rupture avec les idéaux nationaux des institutions démocratiques et républicaines

Les débuts de la République rwandaise étaient prometteurs pour toute la population, à quelques exceptions près. Le président issu des élections de Gitarama, n'a pas eu trop de difficultés à gagner la confiance, même de ceux qui étaient opposants avant ses élections. Comme l’écrit J. Karibwami, les décisions prises le 28 janvier 1961 ayant été considérées comme étant illégales, issues d’un coup d’Etat, il fallut les valider par d’autres élections législatives et par un référendum sur la monarchie. Ceci eut lieu le 25 septembre 1961 et 79,7% des votants rejetèrent le régime mwami (monarchique) et se prononcèrent, peu près dans les mêmes proportions, contre Kigeri V (le roi). De ce fait, la République, qui n'était pas mentionnée dans la question posée par l'ONU, recueillit en toute logique, l'adhésion de près de 80% des votants. Pour ce qui est des élections législatives, le Parmehutu recueillit 77,7% des voix et 35 sièges (sur 44) de la future assemblée législative, l'UNAR obtint 7 sièges et l'Aprosoma 2 sièges. 173

Les institutions républicaines furent ainsi établies et légitimées, de la façon la plus démocratique et la plus citoyenne qui fut connue au Rwanda. Les choses allaient-elles continuer dans cet esprit, après l'indépendance obtenue le 1er juillet 1962, à peu près un an après l'institution de la République! Malheureusement non.

Notes
173.

KARIBWAMI(J.). op. cit. pp. 501-502