1.1. Evolution historique

En lisant l'histoire de la politique dès ses débuts jusqu'aux périodes contemporaines, la citoyenneté est saisie à travers les rapports qui lient le "citoyen" à sa "cité", à son Etat ou à son Etat-Nation, selon les cas; elle est également saisie à travers l'usage du concept de "démocratie".

1.1.1. Dans la Grèce antique

M. Bruschi a tracé brièvement l'évolution du concept de "citoyenneté". Il décrit les citoyens de la Grèce antique, de Rome, de l'Ancien Régime Français et des temps modernes et constate que, si le terme "citoyen" est fort ancien, il n'a pas toujours eu la même signification selon les époques et les civilisations. Nous reprenons quelques éléments de cet article, marquant les grands moments de l'histoire de ce concept de "citoyenneté".

En Grèce, la citoyenneté se dit "politeia", ‘“ ce qui signifie à la fois "constitution", "citoyenneté" et "ensemble des citoyens". Elle est apparue dans les cités-états au fur et à mesure que la vieille organisation en gêné (c'est-à-dire selon l'origine réelle ou supposée des individus) s'estompait. La citoyenneté, c'est d'abord accepter que le lien entre l'individu et la cité passe par la politique et non par des liens imposés, familiaux ou clientélisme’  ”  219 . Au sujet de la citoyenneté grecque, l'auteur énonce trois remarques :

‘“blabla’
  • Si la citoyenneté suppose l'égalité entre citoyens, à Sparte, les citoyens étaient appelés "homoi", c'est-à-dire "les semblables ou les égaux", celle-ci n'est pas nécessairement sociale, elle est une égalité devant la loi: l'isonomie;
  • Seule une infime minorité des habitants de la cité dispose de la citoyenneté.(…) Il y a là une répartition fonctionnelle, les citoyens constituant une sorte de corporation chargée de la fonction politique, tandis que d'autres fonctions peuvent être assumées par d'autres groupes;
  • Enfin, la citoyenneté des cités grecques n'a pas de vertu intégrative, elle est fermée et ne vise pas à assimiler des esclaves affranchis ou des étrangers ” 220 .

Notes
219.

BRUSHI (C).La citoyenneté hier et aujourd’hui, Hommes et Migrations, n°196, Mars 96, p 11

220.

Idem, pp.11