1.1.3. Sous l'ancien régime en France

‘“ La citoyenneté réapparaît avec le mouvement communal des 12ème et 13ème siècles : les habitants libres des villes qui participent à ce mouvement prennent le titre de "citoyen" (cives). Mais cette citoyenneté à l'échelon local va bientôt s'essouffler, même si le terme de "citoyen" subsistera sous la monarchie absolue de l'Ancien Régime. Comme l'affirme Jean Bodin dans les six livres de la République publiés en 1576, le terme de "citoyen" désigne seulement le franc citoyen soumis à la souveraineté du roi, c'est-à-dire celui qui appartient à une communauté politique dominée par un roi au pouvoir absolu mais qui n'a pas vocation à participer aux affaires publiques.
A partir de la seconde moitié du 17è siècle, le débat sur la citoyenneté reprend. C'est le philosophe anglais Thomas Hobles qui définit le citoyen comme le membre d'une communauté politique ayant rompu avec l'état de nature et ayant passé un contrat avec les autres individus, en vue d'acquérir la sécurité au sein d'une communauté soumise au pouvoir absolu de souverain (Le Levithan, 1651) ” 222 .’

Notes
222.

Idem, p.12