3.2.1.1. Les obstacles politiques

L'éducation au politique n'est pas facile dans un Etat non démocratique.

A plusieurs reprises, les politiques sont responsables de ces échecs en éducation. A la question "Qui fera aimer la démocratie ?" que se pose A. Mougniotte, la réponse inculpe très clairement le politique :

‘“ L'Ecole ne stabilisera pas par elle seule la démocratie, ne suffira pas pour convaincre d'y adhérer. (…) Le seul moyen de faire adhérer à ces valeurs, c'est la qualité des démocraties, leur réussite, la manière dont, même imparfaitement, mais progressivement, elles améliorent le sort de l'homme, la fidélité avec laquelle elles tiennent leurs promesses, la façon dont la réalité vérifie l'espoir placé en elles. Si les régimes qui s'en prévalent sont trompeurs et corrompus, s'ils n'obtiennent pas leurs buts ou, du moins, ne s'en rapprochent guère, si les élèves harangués à propos de ces vertus sont néanmoins témoins des pires compromissions, exclus de la participation, broyés par la normalisation, si les principes officiellement honorés sont de facto offensés, ils s'en détourneront, quel qu'ait été l'effort de l'Ecole. Seule l'adéquation du fonctionnement au discours est susceptible de faire aimer la démocratie ” 418 .’

Pour donner un exemple de la faiblesse des politiques en éducation aux valeurs citoyennes, parlons de la valeur de l'égalité des hommes qui est au centre des droits de l'homme et de tous les discours politiques. En effet, force a été de constater que, de tout temps, l'Ecole a été utilisée par les gouvernements pour maintenir, entretenir, ou créer des inégalités sociales.

Notes
418.

MOUGNIOTTE(A). L’école de la République, op.cit. p.95