Du côté des parents

Beaucoup de recommandations leur ont été adressées:

  • Les parents doivent s'intéresser à l'éducation de leurs enfants dès le plus jeune âge et doivent s'efforcer de leur servir de modèle. Tout le monde est revenu sur cette observation, en s'appuyant même sur le proverbe "igiti kigororwa kikiri gito = la forme de l'arbre lui est donnée dès le jeune âge". Si l'enfant n'est pas discipliné dans sa famille, explique-t-on, il sera difficile à l'enseignant, voire impossible, de le redresser.
  • Les parents des enfants doivent s'entendre entre eux. Si non, ils ne seront pas capables d'éduquer leurs enfants aux bonnes valeurs. Ils seront difficiles, indisciplinés, ne respectant personne, etc. Le bon exemple des parents est indispensable à l'éducation des enfants. Ils doivent se caractériser par l'amour, le pardon, la pitié.
  • Les parents ne doivent pas démissionner de leur tâche d'éducateurs. Ils ont fait remarquer que beaucoup laissent cette tâche aux enseignants, ou que les mères croient que seuls les pères sont capables d'imposer leur autorité au service de l'éducation.
  • Les parents doivent s'intéresser aux devoirs des enfants à domicile, leur donner le temps pour les faire, et suivre ce qu'ils font à l'école. Cela demande qu’ils se rendent à l'Ecole sur leur propre initiative, pour voir les enseignants et s'informer sur l'évolution de leurs enfants.
  • Les parents doivent nourrir et soigner les enfants, ils doivent aussi leur fournir le matériel requis et surveiller comment l'enfant le gère.
  • L'autoritarisme de certains parents traumatise les enfants, plutôt qu'il ne leur rend service. A l’autre extrême, l'absence totale d'autorité est signalée chez certains parents dont les enfants deviennent des "laisser-aller", des "laisser-faire". Ces deux attitudes sont bannies, même si on constate le manque de mots pour exprimer l'attitude idéale. Certains disent : il ne faut pas gâter les enfants, il faut aimer les enfants, etc. Dans tous les cas, ces personnes sont contre l'autoritarisme et le laisser-aller, les deux extrêmes dans lesquels tombent la plupart.
  • Les parents doivent éviter toute discrimination parmi les enfants. Ils doivent même éviter des conversations à ce propos devant eux. Quelques interlocuteurs précisent même qu'il faut favoriser les contacts entre enfants, l'ouverture des uns aux autres. Au départ, disent-ils, les enfants sont amis de tout le monde; il ne faut donc pas que ce soient les parents qui commencent par faire germer la haine, la discrimination dans leurs coeurs, innocents. Ceci n'empêche que les parents doivent faire attention aux valeurs véhiculées par les enfants que fréquentent les leurs, afin de pouvoir intervenir efficacement et au bon moment en vue de prévenir les dégâts, aussi bien chez les propres enfants que chez les autres, selon les possibilités.
  • Les familles monoparentales (suite au divorce, malentendus, maternité ou paternité illégales etc.) sont désignées comme situations non indiquées pour l'éducation des enfants. Les Rwandais sont invités à décourager ce genre de familles.