Conclusion partielle 3

La question posée au début de la troisième partie demandait si l'Education à la citoyenneté peut contribuer à résoudre les problèmes socio-politiques rwandais et à ramener la paix au Rwanda. Cette question est fondée sur un constat d'échec de la citoyenneté rwandaise, l'Ecole étant soupçonnée d'y avoir contribué. Les signes de cet échec sont:

L'Ecole rwandaise avait-elle quelque chose à faire avec ces manifestations de l'échec de la citoyenneté au Rwanda ? D'une part, nous savons qu’elle est une institution éducative moderne où doit s’acquérir une éducation moderne. D'autre part, nous savons que la notion de citoyenneté est liée aux institutions politiques modernes importées au Rwanda par la colonisation, comme l'a été également l'institution scolaire. Il était donc évident que l'Ecole éduque la population rwandaise à ces nouvelles institutions politiques et à leurs valeurs. Malheureusement, nous avons vu que l'Ecole n'a pas été amenée à remplir cette mission. Guidée par les intérêts coloniaux, l'Ecole coloniale a servi les institutions traditionnelles liées à la monarchie absolue. Et, après l'indépendance, les nouveaux leaders n'ont pu mettre l'Ecole au service des nouvelles valeurs idéalisées dans leurs discours officiels. Ce constant d'échec a été conclu après l'analyse de quatre éléments scolaires :

Voilà les quatre points dont l'analyse nous a permis d'identifier la part de l'Ecole dans l'échec de la citoyenneté rwandaise. Mais cela n’est pas irréversible ; des changements correctifs sont possibles.

Après avoir analysé les souhaits de la population et ceux de l'Etat, et après les avoir confrontés, à la lumière des différentes expériences réalisées à travers le monde en matière de préparation du citoyen à sa citoyenneté et de notre expérience personnelle, nous proposons :