3.1.1. Problèmes généraux

Sur le plan de l'organisation, de la planification et de la gestion

- Absence d'une politique cohérente et d'objectifs précis d'éducation;

- Mauvaise répartition de la carte scolaire;

- Structure inopérante de suivi, de contrôle et d'inspections pédagogiques;

- Structure de définition des programmes prévue par les textes législatifs non respectée et aujourd'hui incomplète, non adaptée et non actualisée;

- Législation scolaire lacunaire et par endroit dépassée;

- Structure d'enseignement instable;

- Gestion défectueuse de la carrière d'enseignant;

- Faible participation des parents à la gestion et à la prise de décision des Ecoles;

- Manque de programmation cohérente de la formation initiale et continue du personnel enseignant;

- Mauvaise connaissance du patrimoine de l'Etat en terme de propriété, d'infrastructures, d'équipements et autres investissements;

- Gestion déficiente des ressources humaines et du patrimoine;

- Coordination déficiente des interventions des partenaires internes et externes dans le domaine de l'éducation;

- Absence de plans à court, moyen et long termes de développement del'enseignement au niveau des communes, des préfectures et de la Nation;

- Conflit de compétences entre l'Etat et les partenaires de l'éducation dans l'administration et la gestion des Ecoles;

-Manque de pouvoir réel des Inspecteurs d'Arrondissement pour diriger et coordonner les activités relatives à l'enseignement dans les préfectures.

Suite aux événements d'avril à juillet 1994

- Manque de stratégies cohérentes de réintégration des écoliers et des élèves rapatriés et de l'ancien système;

- Superposition et juxtaposition de plusieurs systèmes éducatifs sans politique et sans structure de gestion.

Au niveau des infrastructures, du mobilier scolaire, des équipements et du matériel didactique

- Capacité d'accueil inférieure à la demande de scolarisation;

- Infrastructures scolaires défectueuses et ne répondant pas toujours aux normes pédagogiques;

- Insuffisance et inadaptation du mobilier scolaire;

- Insuffisance des équipements et du matériel didactique.

Suite aux événements d'avril à juillet 1994

:

- Destruction des infrastructures, du mobilier, des équipements et matériel didactique.

Au niveau des programmes, méthodes pédagogiques et manuels scolaires

- Manque d'articulation entre les programmes de différents niveaux (entre le primaire et le secondaire, et entre le secondaire et le supérieur);

- Orientation des programmes sur les aspects plus théoriques que pratiques;

- Programmes et méthodes d'enseignement instables et inefficaces;

- Elaboration des programmes ne répondant pas suffisamment aux attentes de différents utilisateurs des lauréats et de la société;

- Manque de statut approprié régissant les services de conception des curricula et manuels scolaires;

- Insuffisance de manuels scolaires.

Suite aux événements d'avril à juillet 1994 :

- Destruction d'un grand nombre de manuels scolaires;

- Programmes d'enseignement non harmonisés;

- Langues d'enseignement et langues à enseigner non arrêtées et leurs niveaux respectifs d'introduction non fixés surtout qu'il y a actuellement trois langues officielles (Kinyarwanda, Français et Anglais).

Au niveau des ressources humaines et population scolaire

- Insuffisance du personnel de l'Administration centrale et celui des services déconcentrés;

- Salaires et conditions de travail peu motivants;

- Personnel de conception de curricula et manuels scolaires insuffisant et sans statut approprié;

- Personnel enseignant insuffisant, non qualifié scientifiquement et pédagogiquement;

- Erosion de l'autorité de l'enseignant et dépréciation de son métier;

- Responsables administratifs des Ecoles non préparés à leurs tâches.

Suite aux événements d'avril à juillet 1994 :

- Destruction très importante des ressources humaines;

- Jeunesse scolaire hétérogène (jeunes rescapés du génocide et des massacres, orphelins, traumatisés de tout genre, rapatriés, enfants non accompagnés) qu'il est difficile de gérer faute de ressources humaines spécialisées et de moyens logistiques, matériels et financiers.

Sur le plan des moyens financiers

- Moyens financiers très limités et dont la grande partie est absorbée par les salaires des enseignants et paiement tardif des enseignants;

Suite aux événements d'avril à juillet 1994

- Réduction des capacités de financement du système éducatif par l'Etat, les parents et les collectivités locales;

- Interventions éparses et désordonnées des bailleurs de fonds et organismes ne répondant pas toujours aux priorités.

Sur le plan du rendement

- Faible efficacité interne : taux élevé d'échec, de redoublement, d'abandon et manque de système de récupération des exclus;

- Faible efficacité externe : mauvaise performance des lauréats.