1.3.2 Le périmètre d’observation

La question du périmètre d’étude peut paraître comme relativement secondaire. Or, ce choix conditionne en grande partie les résultats à venir. La sélection d’un cadre pertinent en fonction de l’objectif de la recherche est à l’image du réglage de lunettes d’observation. Pour suivre l’évolution des configurations urbaines, un périmètre trop restreint, comme celui de l’agglomération au sens administratif, ou suivant le découpage de l’INSEE en France s’avérera inapproprié. L’étalement urbain se traduit en grand partie par un dépassement de frontières fondées sur la seule continuité du bâti, au profit d’un développement de relations fonctionnelles perceptibles par le niveau de navetteurs. A l’opposé, un cadre trop large comme l’échelle régionale serait là aussi inadapté pour un tel suivi de l’évolution urbaine.

En France, la volonté d’arriver à un découpage plus discriminant de l’espace a motivé la démarche de l’INSEE pour substituer au découpage traditionnel des Zones de Peuplement Industriel et Urbain (ZPIU) celui du Zonage en Aires Urbaines (ZAU). Mais de nombreux autres zonages peuvent être mobilisés comme nous le verrons au niveau du chapitre relatif aux estimations.

Aux Etats-Unis, les zonages retenus sont généralement ceux relatifs aux Standard Metroplotitan Statistical Areas (SMSA) ou aux Consolidated Metroplotitan Statistical Areas (CMSA).

Or, les recherches envisagées se caractérisent par une diversité dans le choix de ces périmètres. Certaines retiendront des périmètres administratifs ou statistiques, d’autres établissent des périmètres ad hoc. Ainsi selon les cas, des centres secondaires seront intégrés si l’on se fonde sur un seuil de distance au centre. Ces mêmes centres ne feront pas partie de ce périmètre si l’on adopte un seuil de migrants alternants comme critère de définition... Les comparaisons de résultats n’en sont pas facilitées. En outre, selon les cadres sélectionnés, certaines formes fonctionnelles seront plus ou moins performantes.