2. Deux effets spatiaux : l’hétérogénéité et l’autocorrélation spatiales

L’hétérogénéité et l’autocorrélation, avant d’être étudiées au niveau de l’espace, ont été envisagées au niveau temporel. Les questions qui se posent alors à l’économètre sont de sélectionner l’unité d’observation la plus pertinente pour son analyse et d’évaluer l’incidence des valeurs prises au cours des périodes précédantes sur chacune des périodes suivantes. Ces interactions temporelles prennent la forme de décalages et de retards dont les effets sont à corriger dans les séries chronologiques.

L’introduction de l’espace dans l’analyse oblige à intégrer une éventuelle interaction spatiale entre les variables et entre les observations. Conceptuellement proche de l’étude des séries temporelles, l’analyse spatiale s’est heurtée à des problèmes plus complexes, l’un relatif à l’équivalence des observations, l’autre lié à la prise en compte de ces interactions. La généralisation des résultats obtenus sur la base de l’inférence statistique suppose en effet l’invariance des effets des variables entre observations et l’invariance des interactions entre observations.