1.2.1 Présentation

L’Inventaire Communal est une enquête menée par l’INSEE (Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie), le Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques (Ministère de l’Agriculture et de la Pêche) et la Direction Générale des Collectivités Locales (Ministère de l’Intérieur).

La périodicité de cet inventaire est décennale. Le dernier a été réalisé en 1998. Il fait suite à celui de 1970, de 1980 et de 1988.

L’objectif de l’Inventaire Communal est de fournir des informations précises sur les équipements, les commerces, les services et les caractéristiques des communes. Au total, près de 450 variables sont renseignées grâce à cette enquête. Les équipements, les commerces et les services renseignés ont trait à l’enseignement, à la santé, à la culture, à l’action sociale, au tourisme, aux sports et aux loisirs. Cet inventaire enregistre, selon les items, la présence et/ou le nombre de ces équipements, services et commerces. En cas d’inexistence de ceux-ci au niveau de la commune considérée, il fournit le département, la commune et la distance (en km) où la majorité des ménages se rendent pour bénéficier de cet équipement, de ce service ou de ce commerce. Cette information relative à la commune fréquentée en cas d’absence de l’équipement considéré n’est pas issue d’une enquête spécifique auprès des ménages mais provient d’une commission communale chargée d’apprécier le comportement le plus courant de ces derniers. Cette commission est composée de personnes qualifiées retenues par le maire de chacune des communes.

Grâce à l’Inventaire Communal, il est possible de mettre en évidence des pôles d’attraction et des zones de chalandise des communes sur la base de leurs équipements et services existants.

La méthodologie de réalisation des inventaires communaux a été modifiée au cours des années. Les inventaires de 1980 et de 1988 ont été réalisés par le biais d’enquêteurs présents sur le terrain. L’inventaire de 1998 a été mené sur la base de questionnaires adressés au maire des communes de France (DOM compris). Les informations ont été ensuite centralisées par téléphone. Les communes de plus de 30 000 habitants n’ont pas été enquêtées. Les équipements les plus courants se sont vus affecter un effectif maximum (9 et plus). Des informations étaient déjà disponibles pour ces communes de grande taille avec l’Enquête Equipements Urbains et des fichiers administratifs déjà existants.

Outre ces différences dans la collecte, les inventaires communaux n’ont pas toujours retenus les mêmes items. Cette option présente le désavantage de créer des ruptures dans les séries. Mais l’abandon de certains, l’ajout d’autres offrent l’opportunité également de mieux restituer les évolutions, en particulier économiques et sociologiques, de la société française enregistrées au cours de ces 20 dernières années. Ainsi, parmi les items que nous avons sélectionnés, l’Inventaire Communal de 1980 distingue « coiffeur pour femmes » et « coiffeur pour hommes », distinction qui n’est pas reprise dans l’Inventaire Communal de 1988. Il en est de même pour la rubrique Transports de l’Inventaire Communal de 1980 qui différencie « les lignes d’autocar SNCF » des « autres lignes d’autocar », différenciation abandonnée en 1988. L’Inventaire Communal de 1988 envisage « les haltes-garderies », les « crèches collectives » et « les crèches familiales », alors que l’Inventaire Communal de 1980 ne considère que « les crèches ». L’Inventaire Communal n’envisage pas les hypermarchés en 1980. Cette variable est intégrée dans l’Inventaire Communal de 1988.

Nonobstant le grand nombre d’items présents simultanément dans les Inventaires Communaux, des spécificités de renseignements demeurent entre eux. Certains items ont été renseignés sur la seule base de leur présence ou absence dans la commune envisagée dans l’un des deux inventaires retenus. Ces mêmes items comportaient des informations relatives à leur effectif dans l’autre enquête. Ainsi en est-il en particulier des équipements culturels et sportifs qui ne sont pas dénombrés dans l’Inventaire Communal de 1988, contrairement à celui de 1980.

Des différences sur les seuils de dénombrement existent également entre les derniers Inventaires Communaux. L’Inventaire de 1980 envisage le décompte des équipements et des services de 0 à 5 et plus. Celui de 1988 admet une amplitude plus grande, 0 à 9 et plus, comme celui de 1998. Cependant pour ce dernier, le nombre d’équipements est diffusé par tranches : 0, 1, 2, 3-4, 5-8, 9 et plus pour tenir compte des imprécisions dues au mode de collecte.