1.2.2 Méthodologie de construction des indices d’équipements et d’aménités naturelles

Deux ensembles des caractéristiques des communes ont été constitués, l’un a trait aux services et aux équipements des communes, l’autre aux aménités naturelles. Les premiers ont tendance à décroître à mesure que l’on s’éloigne du centre vers la périphérie. Les seconds ont une évolution opposée, caractérisée par une présence plus importante en périphérie qu’au centre.

L’introduction en l’état de ces différentes variables dans les estimations envisagées n’est pas possible. L’existence d’un équipement au niveau de la commune considérée s’accompagne souvent de la présence simultanée d’autres équipements. Le risque de multicolinéarité des variables entre elles dans les estimations est alors non négligeable. Pour limiter ce risque, nous avons recouru à la construction de deux indices offrant une vision synthétique des équipements et des aménités pour chacune des communes sélectionnées. Le recours à ce type d’indices n’est pas nouveau et d’autres travaux ont utilisé des indices similaires (Goffette-Nagot, 1997 ; Schmitt, 2000).

La construction de ces indices s’est faite en trois temps. Le premier a pour objectif de sélectionner des services, des commerces et des caractéristiques susceptibles de rendre compte de la dotation plus ou moins grande des communes en équipements et en aménités. Cette sélection est cependant soumise à la recherche d’indicateurs communs aux deux Inventaires Communaux de 1980 et 1988 que nous avons retenus pour nos estimations.

Le deuxième temps vise à affecter une note aux différents indicateurs sélectionnés en fonction de leur présence dans la commune, de leur effectif et de la distance d’accès à une autre commune en cas de non-disponibilité de l’équipement dans la commune considérée. L’utilisation de cette information relative à la distance d’accès n’a pas pu être systématiquement exploitée dans le calcul de ces indices. Un certain nombre d’items, en particulier ceux ayant trait aux équipements scolaires ne comportent en effet pas de renseignements sur cette distance d’accès, même quand l’équipement est absent au niveau de la commune considérée. Dès lors, nous avons préféré nous limiter, s’agissant des items pour lesquels cette information était manquante, à affecter une note sur la seule base de la présence ou de l’absence de l’équipement et de leur effectif si cela était mentionné. Pour les items ne comportant pas d’informations sur leur effectif dans l’un des Inventaires, nous avons retenu la seule disponibilité ou non des équipements. Enfin, pour les différences de seuils de dénombrement des équipements entre les deux Inventaires, nous avons adapté les limites pour l’affectation des pondérations.

Un certain nombre de travaux ont montré que la qualité des indices obtenus n’est pas complètement sujette au choix des pondérations. Avec des coefficients contrastés (1 à 10) ou peu ou pas contrastés (pondération identique pour chacun des items), Decreuse (1985, cité par Goffette-Nagot, 1994) montre que l’attractivité des communes n’est pas pour autant modifiée radicalement. Enfin, l’effectif important de critères retenus nous permet de nous affranchir un peu plus encore de l’arbitraire de ces pondérations.

Une moyenne pondérée est déterminée, dans un troisième temps, pour les deux indices à partir des notes affectées aux attributs.