Chapitre I
Losque la rue devient la maison

1. La conjoncture électorale en 1998

En 1994, le Brésil avait réalisé la plus grande élection de son histoire avec le renouvellement de presque toutes les places électives fédérales et locales. Dans ce suffrage, 90 millions d'électeurs étaient inscrits dans les listes.

En 1998 ce cadre s'est reproduit pour le renouvellement des mêmes places. En outre, la modification de la Constitution Fédérale permettant la représentation des anciens occupants des places exécutives a ajouté à ce suffrage un aspect nouveau. Cette année, 106.101.067 électeurs inscrits devaient choisir le Président de la Nation, le Gouverner et Vice-Gouverneur des états fédérés ainsi que les Députés Fédéraux et Locaux. Ils devaient également recomposer un tiers du Sénat. Depuis son introduction dans la Constitution de 1998, le vote pour les fonctions exécutives est effectué en deux tours. Le candidat qui obtient la majorité absolue est élu. Comme pour les élections de 1994, le choix du Président de la République a été prépondérant dans la préoccupation des électeurs et dans les campagnes des divers partis.

Douze candidats se sont présentés à la place suprême. Cependant, la visibilité de ces douze candidats pendant la campagne électorale a été inégale. Selon la législation en vigueur au Brésil, la propagande électorale est permise à travers la distribution de prospectus, la fixation d'affiches, de haut-parleurs, de comices et réunions publiques, la presse écrite, la radio et la télévision. Cette dernière constitue la plus importante et parfois même la seule source d'information pour l'électeur brésilien. Elle est restreinte à l'Horaire de Propagande Electorale Gratuite (HPEG).