1.4 Les moyens de communication

Plusieurs recherches ont été effectuées à propos de l'action des médias pendant les élections et son rôle manipulateurs d'intérêts et interventions dans la vie sociale. Dans cette même étude nous analyserons plus tard comment la presse écrite a construit l'image des deux principaux candidats à la course présidentielle, afin de vérifier sur quelles valeurs est fondé le processus de légitimation politique dans ce pays.

Cependant, il nous semble important de souligner que les plus importants moyens de communication ont agit en bénéfice du candidat Fernando Henrique Cardoso..

Thomas Skidmore (1993) avait déjà étudié cette question dans une analyse de la campagne électorale de 1989 lors de l'élection de Fernando Collor de Mello. Dans son étude, cet auteur montre les liens entre les militaires au pouvoir et l'apparition de nouvelles chaînes de télévision à travers de subsides ainsi que l'encouragement à la consommation d'appareils de télévision grâce à une politique économique qui facilitait le crédit. Skidmore démontre que depuis la production des feuilletons télévisés jusqu'à l'annonce anticipée de la victoire du jeune et méconnu Collor de Mello, tous les outils ont été utilisés pour que ce candidat emporte ce suffrage.

Pour ce qui concerne les élections de 1998, Bernardo Kucinski (2000) affirme :

‘" Les médias se sont alignés avec le candidat officiel dans son ensemble. Le système médiatique a conclu une alliance avec le système de pouvoir (…) afin d'assurer la continuité du rapport de soumission entre le Brésil et les intérêts internationaux, dans un moment critique de cette relation. Plus la crise augmentait, plus les médias se sont investis dans l'appui autour des stratégies de continuité du gouvernement (…) Encore une fois a prévalu l'exploitation du sentiment de peur, d'insécurité, avec le discours qui affirmait que seulement un docteur de l'envergure de Fernando Henrique pourrait gérer la crise. Rien n'a été dit sur le fait que ce fut lui-même l'auteur de cette crise. " 36

A la veille des élections de 1998, des phrases tels que " FH chute et la peur du chômage monte ", " La majorité des brésiliens craint la crise mais fait confiance à FH " ou encore " Seulement deux Lulas pour battre FH ", des journaux, des revues et la télévision se sont servit des problèmes crées par le gouvernement lui-même dans son propre bénéfice.

Notes
36.

Kucinski B., A síndrome da antena parabólica, São Paulo, Editora Fundação Perseu Abramo, 2000 : 135.