Section 1 : L’analyse de la mobilité urbaine : vers une politique des déplacements

« Il ne fait aucun doute qu’il existe un monde invisible. Cependant, il est permis de se demander à quelle distance il se trouve du centre-ville et jusqu’à quelle heure il est ouvert. »
(Woody Allen, Dieu, Shakespeare... et moi.)

Afin de montrer, à l’issue d’une deuxième section, dans quelle mesure considérer l’analyse du stationnement dans le cadre de l’application d’une politique de régulation de la demande de mobilité urbaine semble incontournable, il convient en premier lieu de présenter la notion de mobilité urbaine ainsi qu’un bilan de son évolution. Cette présentation permet de décliner les arguments, nés de l’état de la mobilité urbaine, qui justifient le recours à une politique de déplacements urbains.

Le propos de cette section est donc de dresser une description de l’état de la mobilité urbaine et de ces conséquences. A partir de ce bilan sur la mobilité urbaine, il s’agit de montrer in fine dans quelle mesure il paraît légitime de discuter d’une intervention régulatrice de la mobilité urbaine.

La notion de mobilité urbaine est tout d’abord présentée. Une définition permet dans un premier temps de délimiter précisément l’étendue du sujet. Dans un deuxième temps, une présentation du contexte urbain sur lequel s’inscrit la mobilité urbaine montre en quoi le contexte urbain offre un cadre d’analyse pertinent pour comprendre l’évolution de la mobilité urbaine. Un bilan de l’évolution de la mobilité urbaine est alors dressé. Il conduit à constater l’ampleur de l’usage de la voiture particulière dans le cadre de la mobilité quotidienne des citadins. Ce constat permet de mettre enfin en exergue les conséquences notables de l’usage prépondérant de la voiture particulière en milieu urbain, tant d’un point de vue environnemental que du point de vue de la circulation des flux de transports en ville. Il induit le caractère prééminent du recours à la mise en oeuvre d’une politique des déplacements urbains.