3.1 : Les nuisances sur l’environnement liés à la mobilité urbaine

Par nuisances sur l’environnement, il faut entendre l’ensemble des impacts sur la qualité de l’air, le bruit, la qualité des eaux et des sols, domaine qu’étudie la mésologie, c’est-à-dire le domaine de l’étude de l’environnement touchant directement au milieu vital ou aux bases de la vie (Hertig, 1999). Par souci de simplification de l’analyse, l’insécurité routière est ici également classée comme une nuisance pesant sur l’environnement des citadins.

D’après une enquête de l’INRETS (Lambert, 1989), en 1986, 37 % des français s’estiment gênés par le bruit lié aux transports. Presque 10 % des enquêtés évoquent la pollution automobile comme une nuisance et près de 7 % se sentent gênés par l’insécurité routière. Dans une étude anglaise plus récente (Jones, Haigh, 1994), au niveau local, c’est-à-dire dans leur espace de vie quotidienne, 45 % des britanniques estiment les problèmes dus à la pollution atmosphérique très ou relativement graves, 32 % citent le bruit lié à la circulation routière, 33 % évoquent l’insécurité routière. D’après la CEMT (1996), le coût total des nuisances environnementales se monte entre 2 et 5 % du PIB des pays européens. Ces chiffres montrent en quoi le bruit, la qualité de l’air et l’insécurité routière sont trois nuisances à considérer en priorité en ce qui concerne l’étude des conséquences sur l’environnement de la mobilité urbaine.