Section 2 : La régulation de la demande de déplacements urbains

Le bilan de l’évolution de la mobilité urbaine et de ces conséquences autorisent à poser la question de la mise en oeuvre d’une politique des déplacements urbains. L’adéquation entre, d’une part, des objectifs qui motivent la politique des déplacements urbains et, d’autre part, le constat d’une mobilité urbaine génératrice d’effets nuisibles pour l’environnement des citadins et caractérisée par une dynamique auto cumulative de la congestion, conduit à s’intéresser à un type d’intervention précis dont l’objectif est de réguler la demande de déplacements urbains. Dans le cadre d’une telle politique, les moyens mis en oeuvre pour atteindre les objectifs se résument, entre autres, par la manipulation d’outils économiques.

La problématique de la deuxième section est donc de montrer en quoi la définition des objectifs d’une politique des déplacements conduit à appliquer un type d’intervention spécifique qui consiste à réguler la demande.

La politique des déplacements urbains est tout d’abord présentée. Cette présentation s’articule autour d’un énoncé général des objectifs et des moyens de la politique de déplacements. Elle s’appuie par ailleurs sur un panorama historique de la logique ayant présidé à la politique des déplacements urbains. Il permet de montrer dans quelle mesure celle-ci s’oriente vers une logique de régulation de la demande de déplacements. Les principes généraux de régulation de la demande sont alors déclinés. Ils contribuent à mettre en évidence que le point de vue économique de la régulation des transports conduit à définir les objectifs en termes d’efficacité de la politique. Par suite, la revue des outils économiques de régulation de la demande de transport amène à s’intéresser plus précisément à la question de la tarification de l’usage des infrastructures urbaines.