4 : Conclusion de la section

L’évolution de la mobilité urbaine et les conséquences qui en découlent impliquent que la question de la politique des déplacements urbains soit traitée. Les objectifs de la politique des déplacements entraînent que l’intervention publique s’oriente vers la régulation de la demande. Dans la mesure où l’objectif est d’assurer la réalisation d’un état économique aux moindres coûts économiques et sociaux pour la collectivité, la régulation économique, qui consiste à rationner la demande soit par les prix, soit par les quantités, est l’intervention adéquate. Les outils de l’intervention sont alors la réglementation et la tarification17. La réglementation a pour objectif de restreindre, par la contrainte ou la dissuasion, l’usage de la voiture particulière en ville. Elle fixe également un cadre institutionnel pour la politique des déplacements urbains. L’application de la tarification porte sur l’usage circulatoire des infrastructures de transport ou sur le stationnement.

Le raisonnement suivi dans cette deuxième section a donc permis de montrer qu’à partir de la définition des objectifs d’une politique des déplacements urbains, son application conduit à privilégier une politique de régulation la demande.

Que ce soit dans le cadre de l’application de mesures réglementaires ou que ce soit dans celui de l’application des mesures tarifaires, le stationnement apparaît comme un point sensible. Il apparaît notamment comme un point clé sur lequel s’appuient les PDU. En outre, les problèmes d’acceptation de l’application des outils de régulation, notamment de la tarification de la circulation, laissent penser que le stationnement s’avère être un support de l’application de la politique la régulation de la demande de déplacements urbains. A l’évidence donc, le stationnement mérite une attention particulière dans la perspective de mise en oeuvre d’une politique de déplacements urbains.

Notes
17.

Il n’est pas le lieu ici de s’interroger sur le degré de pertinence entre réglementation ou tarification pour atteindre un niveau de trafic optimal (Crozet, 1997) donc une régulation efficace, même si certains, d’un point du vue théorique (Buchanan, Tullock, 1975), ou dans l’application à l’économie de l’environnement (Delache, Gastaldo, 1992), ont pu montrer dans quelle mesure l’usage de la tarification semble plus fécond.