1.2 : Une typologie du stationnement urbain

Dans la définition classique, le stationnement est soit un état, soit un espace défini. Cette distinction est particulièrement pratique pour une caractérisation sophistiquée du stationnement. En effet, en tant qu’espace, le stationnement est le réceptacle de l’état de stationnement. Dit autrement, l’espace de stationnement constitue l’offre de stationnement qui permet d’accueillir l’état, c’est-à-dire la demande de stationnement. Pour faire une analogie avec la lecture de Reichman (1983, p. 35) sur la « réalité concrète, directement observable sur le terrain » des transports, l’analyse du stationnement repose d’une part, sur celle des équipements, ou des infrastructures, qui caractérisent l’offre, et sur celle des flux, ou de la circulation, qui relèvent de la demande.

La typologie proposée considère cette dichotomie entre l’offre et la demande. Elle n’envisage néanmoins pas d’aborder l’offre et la demande de manière exhaustive mais « consiste à réduire (le) trop grand nombre en définissant quelques ’observations-types’ propres à décrire la diversité des situations et suffisamment contrastées deux à deux pour que leurs différences puissent être interprétées » (Bonnafous, 1989, p. 45). Le stationnement ainsi défini par le biais de ces observations ordonnées devient alors, en tant qu’élément du déplacement, un instrument directement mobilisable pour la politique des déplacements urbains.