1.2 : L’approche réglementaire de la régulation de la demande de stationnement

La vocation de la réglementation du stationnement urbain est de contraindre la demande de stationnement par le biais d’une réduction de la quantité d’offre. Le but est que la demande s’établisse à un niveau qui correspond à la réalisation d’un équilibre optimal du marché des déplacements urbains. Pour Shaw (1997), la réglementation est bien à cet égard un outil de régulation de la demande de stationnement. Elle permet d’établir un niveau d’offre de stationnement assurant une allocation optimale des ressources sur le marché du stationnement.

D’après le CERTU et l’ADEME (1999), les conditions de stationnement déterminent de façon importante le choix du mode de déplacement. Pour s’en convaincre, il suffit une nouvelle fois de rappeler l’influence sur la part modale de la disposition d’un stationnement gratuit sur le lieu de travail. Partant, la réduction de l’offre de stationnement participe à la politique des déplacements urbains. De fait, en contraignant la demande de stationnement par la réglementation de l’offre disponible, en toute logique, la réglementation du stationnement contribue à réduire la part modale de la voiture particulière dans la mobilité quotidienne. Par conséquent, elle concourt à la diminution des effets externes produits par la circulation urbaine, donc à la réduction de la congestion. Le stationnement étant un élément du déplacement, la réglementation du stationnement conduit ainsi à réduire les effets externes de la circulation automobile à un niveau optimal. Elle prend part donc à la réalisation d’un équilibre optimal du marché des déplacements urbains. L’interdiction de stationner et la limitation de l’offre de stationnement sont les actions principales de réglementation du stationnement (Bays, Christe, 1994).