Section 1 : Les enseignements des simulations théoriques

A partir du modèle théorique, une première phase d’utilisation de l’analyse de la fraude au stationnement consiste à proposer des prescriptions normatives de politique publique du stationnement sur la base de résultats théoriques. Une deuxième phase, qui n’est pas développée ici pour des raisons qui sont explicitées dans la section suivante, est de soumettre la robustesse du modèle à la confrontation statistique de données relatives au phénomène formalisé. Ici, la production des résultats théoriques est issue de simulations théoriques.

L’objectif de cette première section est de savoir si, à la lumière des simulations théoriques, le modèle permet d’avancer quelques réponses normatives à la question de la prise en compte dans la politique du stationnement de la fraude au stationnement payant urbain sur voirie.

La phase des simulations théoriques s’effectue en deux temps. Tout d’abord, les simulations sur le modèle de base effectuées par Arnott et Rowse sont reprises. Le paramétrage rend compte d’un contexte de mobilité urbaine nord-américain. A partir des données américaines, le paramétrage et les résultats sont convertis en des valeurs françaises de sorte à donner une idée de la portée des enseignements tirés de ces simulations.

Le deuxième temps de simulation propose de reconstruire le contexte de mobilité urbaine français par le biais d’un paramétrage spécifique. Les enseignements de l’analyse de la demande de stationnement (voir Chapitre 2) conduisent à simuler deux types de scénarios. Le premier type de scénarios envisage un stationnement soit de courte durée, soit un stationnement de moyenne durée, ceci pour rendre compte d’une situation représentative de stationnement dans un contexte français. Le deuxième type de scénario aborde une configuration de stationnement de longue durée pour simuler le cas du stationnement pour motif travail.