2.3 La verrerie en 1834 27

L'établissement, dont Mougin est propriétaire, emploie cent vingt ouvriers. Il n'est pas précisé si ce nombre concerne la totalité des effectifs. Vraisemblablement, ne sont pas comptabilisés ici les manouvriers et voituriers qui ne sont pas ouvriers à proprement parler, mais qui cependant appartiennent à l'établissement. Les salaires versés selon la capacité de l'ouvrier et l'ouvrage à effectuer s'étagent de un franc vingt-cinq à trois francs cinquante par jour. A titre de comparaison, la même année 1834, la fabrique de verres blanc, gobeleterie de Clairefontaine, commune d'Hennezel, canton de Darney emploie soixante ouvriers à l'usine et verse des salaires journaliers compris entre un franc vingt centimes et cinq francs.

La verrerie de la Planchotte, commune d'Hennezel, déclare le même nombre d'ouvriers et le même montant de salaires que Clairefontaine.

La verrerie de Portieux utilise " du sable blanc d'Epernay et de Fontainebleau, du salin que l'on fabrique principalement en Alsace, ou la potasse d'Amérique ou de Russie, le sel de soude de Marseille ou d'Epinal ou de Dieuze, enfin le manganèse, le verre cassé et le bois ".

L'usine fabrique : verres à boire, carafes, huiliers, "tout ce qui concerne le service d'une table" pour un volume de deux millions de pièces par an. Le produit annuel des ventes s'élève à deux cent mille francs. Une quantité assez importante de la production s'exporte soit en Amérique par Le Havre, Nantes, Bordeaux ; soit dans le levant par Marseille et Toulon.

Notes
27.

La plupart des informations pour l'année 1834, qu'elles concernent Portieux ou les autres verreries ont été recueillies dans 38 M 23-71 ; A.D.V.